Cette année, je ne suis pas vraiment à court de séries durant cette période estivale. Bon je l'admets, c'est quand même la vache maigre et je suis bien content de pouvoir découvrir Treme, Party of Five (mouais) ou même The West Wing pendant les vacances.
Mais il y a aussi des petits trucs en ce moment qui avaient jadis l'honneur d'être des séries diffusées pendant l'année, comme des grandes.
Allez, par ordre de qualité croissante :
Damages 3/20
La série était censée être morte et enterrée l'année dernière, après trois saisons dont deux de trop. Damages est une anomalie. La première saison était très agréable, très bien ficelée. Ses quelques tics de réalisation se compensaient par une interprétation impeccable et un sens du suspense ultra maîtrisé. Le principe encore novateur en 2007 des flash-forward était utilisé avec beaucoup d'ingéniosité.
Les saisons 2 et 3 étaient de qualité égale : médiocre mais avec quelques bons moments.
Cette saison 4 offerte par DirecTV est une étonnante chose qui s'offre à nous. Elle est vide. Complètement vide. Les personnages ne sont que des coquilles qui parlent. Patty n'est plus que l'ombre d'elle-même : elle soupire, s'occupe de sa petite fille peut-être malade et aide Ellen dans son affaire. Le personnage ne semble plus rien avoir à offrir. Ellen de son côté se lance dans une affaire trop grosse pour elle sans que l'on comprenne réellement d'où viennent ses motivations. C'est comme si on continuait à suivre des personnages parce que ce sont de vieilles potes avec qui on a jadis passé de bons moments, mais à qui il n'arrive pratiquement plus rien. Alors, on regarde. Des scènes filmées sans inspiration, toujours en champ/contre-champ. Des plans en caméra numérique à la lumière hideuse. Une narration chiantissime, agrémentée de twist pour faire joli. Et le pire, c'est qu'on sait dors et déjà que ce n'est pas la dernière saison.
Teen Wolf 11/20
Au début, c'était pour moi la série la plus drôle de l'été. Les premiers épisodes sont peuplés de scènes premiers degrés tellement hilarantes que je prenais un plaisir fou à me moquer de cette petite crotte. Je pense notamment à un plan génial où Dereck et son protégé Scott observent une scène de crime depuis le toit d'un super marché, tels Batman&Robin en pleine enquête. Progressivement, la série est devenue moins drôle et je l'ai prise un peu plus au sérieux (l'ambiance glaciale des forêts est tout de même bien utilisée et les acteurs sont pas trop mal). Il y a de gros défauts comme l'utilisation intensive des vestiaires comme lieu de danger. Et il y a aussi de bonnes idées comme le traitement d'un personnage homosexuel dans un environnement lycéen qui vient contrebalancer l'approche histerico-fasciste de Glee (voir la superbe scène du bal). Ç'a beau être une série pop-corn pas toujours très fine, j'ai vraiment hâte de voir le final de la saison, maintenant qu'Allison est au courant que Scott est un loup-garou. Et je lis le titre à haute voix dès qu'il apparait à l'écran d'une voix aigue quasiment animal.
True Blood 13/20
La saison 4 de la série d'Alan Ball est loin d'être décevante. Bien sûr, on peut facilement cracher dessus en affirmant qu'elle sert des intrigues indigestes sans fond et sans forme. Mais moi, je passe un très bon moment. La série assume pleinement le fait d'être un guilty pleasure où le sexe est le principal argument de vente. Et le sexe y est toujours très agréable à regarder. Oui les fesses d'Eric en train de copuler, c'est un argument qualitatif. D'ailleurs, je suis très heureux que Sookie la Fée Télépathe passe son temps à niquer plutôt qu'à faire chier. Ça laisse plus de place aux autres pour s'épanouir. Et je suis très content que l'arc de la saison réunisse tout le monde et ne soit pas manichéen : on a des pourris dans des deux côtés et quand, en fin d'épisode, les vampires et sorciers se confrontent, j'avais bien du mal à choisir un camps. J'adore Pam et Tara cette année, et je suis bien en peine qu'elles veuillent s'entretuer. J'espère qu'elles feront la paix et deviendront copines d'ici la fin de la saison. Elles feraient une super paire de biatch.
Switched at Birth 15/20
La première fois que j'ai découvert l'existence de cette série, j'étais à Los Angeles au cinéma avec Thibault. Le trailer nous avait tellement fait rire que j'étais impatient de pouvoir déverser ma bile sur ce programme d'abc family, la chaîne la plus bien pensante au monde. Je ne pensais pas que je tomberais amoureux de cette série. Les cinq premiers épisodes étaient passables. C'était une bonne série d'été, ni plus ni moins. Mais par la suite, je me suis retrouvé à m'impliquer dans la vie des personnages au point de pleurer à chaque épisode. L'horreur de la révélation sur Regina, la tragédie d'Emmett de ne pouvoir être comme les autres, j'ai vraiment adoré. Comme beaucoup, j'ai complètement craqué pour Emmett et son attitude de bad boy à moto.
Je suis aussi très admiratif du parti pris des créateurs de mettre des scènes de sourds en langage des signes uniquement, forçant ainsi le spectateur américain lambda à s'arrêter réellement devant la série pour se concentrer sur la scène. Dans un pays qui déteste les sous-titres et sur une chaine qui n'aime pas trop le silence, c'est assez couillu je trouve. Tellement que la série s'est vue commander 22 épisodes en plus. La première saison sera donc composée de 32 épisodes. Glups. D'ici là, je pense qu'ils auront épuisé leur concept jusqu'à la moelle et qu'il sera temps pour la série de mourir. Mais en attendant, Switched at Birth, c'est la série que j'ai eu le plus hâte de retrouver toutes les semaines.
Je suis aussi très admiratif du parti pris des créateurs de mettre des scènes de sourds en langage des signes uniquement, forçant ainsi le spectateur américain lambda à s'arrêter réellement devant la série pour se concentrer sur la scène. Dans un pays qui déteste les sous-titres et sur une chaine qui n'aime pas trop le silence, c'est assez couillu je trouve. Tellement que la série s'est vue commander 22 épisodes en plus. La première saison sera donc composée de 32 épisodes. Glups. D'ici là, je pense qu'ils auront épuisé leur concept jusqu'à la moelle et qu'il sera temps pour la série de mourir. Mais en attendant, Switched at Birth, c'est la série que j'ai eu le plus hâte de retrouver toutes les semaines.
Breaking Bad 17/20
Ce n'est pas ma série préféré de l'été. Pourquoi je la mets quand même en première position ? Parce que c'est Breaking Bad. Oui l'exposition a pris des heures. Oui la série se prend peut-être un peu trop à faire des scènes jolies sans fond. Mais putain quand même. Je trouve cette série tellement captivante, tellement ingénieuse. Je ne vois jamais le temps passer devant elle. Je suis absolument envouté par ses scènes, par ses plans magnifiques, ses personnages torturés. Si cette saison prend un peu plus son temps, ça ne l'empêche pas d'être un vrai délice.