Si je n'ai pas écrit sur ce blog depuis plusieurs mois, ce n'est pas seulement à cause d'un boulot qui me prend tout mon temps, c'est aussi parce que cette saison télévisuelle est des plus ternes. Arrivé à la mi-saison, l'heure est venue de faire un petit bilan de ce que j'ai pu regarder depuis septembre.
RINGER
Rarement vu une série aussi mal foutue. Rien qu'à regarder la désormais légendaire scène du bateau, on comprend que tout va de travers dans ce truc. Pourtant, l'idée de base est plutôt marrante, les acteurs ne sont pas les pires de toute l'histoire de la télévision. Mais voilà, rien ne fonctionne dans Ringer. Il y a bien eu de l'espoir en début d'année. Après le pilote abominable, la série semblait s'orienter dans une direction agréable. Et puis ils ont viré Gemma. Au milieu d'intrigues soapesques et/ou sans grand intérêt, l'amitié naissante et sincère entre Bridget et Gemma était le pilier de la série. Quand la fausse Shoban révèle son identité à la meilleure amie de sa soeur, c'était l'occasion de créer une nouvelle dynamique dans la série. Au lieu de ça, ils ont d'abord transformé Gemma en garce totale, avant de l'éliminer sans aucune classe. Entre le sang sur les murs, le flash-back avec la doublure merdique, la disparition du sous-sol, la balle dans la tête, mais en fait non, mais en fait si, toute l'intrigue autour de la disparition de Gemma fut une suite ininterrompue d'artifice de scénario bancales et irritants. Maintenant qu'elle est belle et bien morte (or is she ?), ça serait cool que les scénaristes se sortent les doigts du cul avant l'annulation et exploitent à fond leur concept. Parce que malgré tout, y a du potentiel.
THE GOOD WIFE
C'est un peu en demi-teinte cette année. La saison a eu du mal à démarrer et à vraiment trouver sa voie. Toutes les semaines, Cary a eu droit à une nouvelle collaboratrice : d'abord cette connasse de Sophia, disparue sans explication, ensuite une femme dont j'ai complètement oublié le nom lors de l'affaire du braquage à l'épicerie, et enfin Dana Walsh, qui est le seul des trois à réellement fonctionner. Mon problème avec cette saison, c'est que les scénaristes ont l'air d'oublier à quel point on peut tenir aux relations entre les personnages.
Qu'ils démolissent l'amitié entre Kalinda et Alicia pour mieux la reconstruire progressivement, soit. Mais je suis assez triste du tour que prend la relation entre Cary et Kalinda. Le triangle amoureux n'était pas désagréable, mais il tourne finalement un peu en rond. De même pour la relation Will-Alicia, où la luxure a été préférée aux sentiments, du côté d'Alicia. J'ai été particulièrement interloqué lorsqu'Alicia jette un dessous sexy alors que sa fille a disparu, comme si sa relation avec Will avait entrainé un quelconque manque d'attention de sa part (ç'aurait été cohérent si Alicia avant manqué les 12 appels de sa fille, tandis qu'elle faisait des galipettes). Que les auteurs décident qu'Alicia n'est finalement pas amoureuse de Will, très bien, c'est même plutôt bien exprimé lorsqu'elle en parle avec son frère, mais cela fait perdre de l'ampleur à tout ce qui l'a précédé (je pense notamment au cliff de la saison 1).
De plus, il serait temps qu'ils sachent quoi faire d'Eli. Je ne l'ai jamais autant détesté que cette année. Sa relation avec Kalinda n'a aucune étincelle, aucune valeur. On ne peut même pas parler de respect mutuel : Eli oublie le nom de famille de Kalinda alors qu'il la réclame à plein temps. Pour la deuxième partie de la saison, j'ignore comment les scénaristes se débrouilleront, mais j'espère qu'il mettront davantage Eli au coeur des problématiques des autres personnages. Sa relation avec Alicia était un des points forts de la série et cette relation a été maintenue au minimum syndical.
Quant à Diane, je trouve son regard sur les autres personnages plutôt flou. Dans un épisode, elle menace Will de renvoyer Alicia si ses problèmes conjugaux interfèrent avec son travail, et dans un autre, elle l'invite à prendre plus de place au sein du cabinet, sans que l'on sache trop ce qui a fait taire ses doutes d'antan.
Globalement, la saison démarre seulement : la vendetta de Wendy Scott Carr, les poursuites contre Will, la relation Alicia/Kalinda, la place d'Eli chez Lockahrt/Garner… Toutes ces intrigues ressemblaient à de la transition/mise en place pour la deuxième moitié. Reste à espérer que la fin justifie les moyens.
DESPERATE HOUSEWIVES
Il est où mon épisode spécial d'avant noël ? Pour leur dernière année, en plus de nous offrir une histoire des plus mollassonnes, les scénaristes nous privent du meilleur moment de la saison : l'épisode over the top où tout se barre complètement en couille (sans pour autant craindre de grands bouleversement, si ce n'est un rein à changer, un ex-mari zigouillé ou une emmerdeuse emportée par une tornade). Non, cette année, rien de tout cela. Juste un cliff pas du tout angoissant où Bree l'Ivrogne se retrouve face à son pistolet. Parce que c'est sûr que les scénaristes seraient capable de se débarrasser de Bree 12 épisodes avant la fin. Ah ça, on les connait, ils sont très couillus ces scénaristes.
SUPERNATURAL
C'est peut-être la saison de trop. Au début, ça démarrait sur les chapeaux de roues, avec des cliff à chaque fin d'épisode, au point que j'ai cru qu'on aurait une année à la Angel saison 4. Mais non, le tout est retombé et les frères ont repris leur petite routine. Sam a vaguement des séquelles de son séjour en enfer (qui commence un peu à dater). Dean en a un peu marre de sa vie mais ma foi, c'est pas non plus tout neuf. On s'est débarassé de Castiel en atomisant du même coup le cliff de la saison 6. On sort une nouvelle menace, mais pas non plus ultra angoissante. "Les Leviathans veulent dominer le monde" c'est quand même un peu moins additif que "Lilith veut réveiller Lucifer et Ruby a l'air dans le coup" ou "Dean n'a plus qu'un an à vivre et en plus, c'est les chiens invisibles trop flippants qui l'attendent". Donc bon, la saison 6 avait bien mené sa barque mais maintenant, il est peut-être temps de s'arrêter avant d'avoir épuisé totalement la ficelle et de se retrouver avec un Smallville2.0.
THE VAMPIRE DIARIES
C'est un sans faute pour cette première moitié de saison. La série a su se renouveler et tirer le maximum de ses personnages. A mon sens, la série est un modèle : maintenir aussi longtemps le couple Elena/Stefan, sans ennuyer, puis s'en débarasser sans qu'aucun manque ne se ressente, c'est plutôt impressionnant. Bien entendu, ils dérivent progressivement vers une romance Damon/Elena, mais ils prennent suffisamment leur temps pour qu'on y croit. Après, bien sûr, ça fait quand même bizarre qu'Elena aime deux meurtriers pervers. Mais qu'importe, Vampire Diaries c'est top. En début de saison, je me suis réellement demander si les scénaristes tenteraient un rapprochement Jeremy/Matt. Je crois que je suis surtout en manque de personnage faisant leur coming out. Tous les gays que je peux voir à la télévision en ce moment sont sortis du placard. Voir un personnage prendre conscience de ça en même temps que le spectateur, comme Willow en saison 4 de Buffy, me ferait vraiment plaisir. Et surtout dans une série comme Vampire Diaries, qui a tendance à occulter les réflexions sur la société, préférant offrir des sorciers exclusivement noirs, sauf la sorcière originelle, hein, faut pas déconner.
THE SECRET CIRCLE
C'est tout le contraire. C'est lent, ça ne fonctionne pas, les enjeux sont quasi nuls et les personnages ne sont vraiment pas attachants. Je me suis découvert une aversion totale pour Brit Robertson. Voilà l'exemple typique d'une très mauvaise actrice. A chacune de ses scènes, je sens qu'elle essaye de jouer. Je ne vois pas Cassy Blake, je vois Robertson qui fait la moue, qui cligne des yeux, qui ne fait aucun effort pour créer un personnage. J'ai beau avoir l'impression que Nina Dobrev n'est pas la fille la plus intelligente sur terre, je la trouve sensationnelle comme actrice, arrivant toujours à faire quelque chose du personnage d'Elena, et insufflant une énergie diabolique à celui de Katherine. Ici, que dalle. Brit Robertson est sans doute très jolie, mais ça va bien pour les photos promo. Quant à Thomas Dekker, que j'ai toujours bien aimé, il offre ici le minimum syndicale, se contentant de parler avec une voix grave et virile pour cacher sa follassitude et offrant des scènes "hot" avec sa copine intello, assez peu crédible. Quoiqu'il en soit, The Secret Circle est aussi agaçant que son thème musical et je ne serais pas fâché de voir ça annulé d'ici mai.
Et je me rends compte que les 2/3 de ce bilan sont occupés par la CW. Ce qui me laisse assez songeur sur mes goûts en matière de série télé.
En bref, Glee c'est toujours mieux avec un beau gosse aux grosses lèvres, Modern Family c'était drôle à une époque (je crois), Community devrait avoir le droit a une fin de saison, The Walking Dead est une merde sans nom dont je ne regarderai plus le moindre épisode.