lundi 19 décembre 2011

Bilan de mi-saison

Si je n'ai pas écrit sur ce blog depuis plusieurs mois, ce n'est pas seulement à cause d'un boulot qui me prend tout mon temps, c'est aussi parce que cette saison télévisuelle est des plus ternes. Arrivé à la mi-saison, l'heure est venue de faire un petit bilan de ce que j'ai pu regarder depuis septembre.


RINGER


Rarement vu une série aussi mal foutue. Rien qu'à regarder la désormais légendaire scène du bateau, on comprend que tout va de travers dans ce truc. Pourtant, l'idée de base est plutôt marrante, les acteurs ne sont pas les pires de toute l'histoire de la télévision. Mais voilà, rien ne fonctionne dans Ringer. Il y a bien eu de l'espoir en début d'année. Après le pilote abominable, la série semblait s'orienter dans une direction agréable. Et puis ils ont viré Gemma. Au milieu d'intrigues soapesques et/ou sans grand intérêt, l'amitié naissante et sincère entre Bridget et Gemma était le pilier de la série. Quand la fausse Shoban révèle son identité à la meilleure amie de sa soeur, c'était l'occasion de créer une nouvelle dynamique dans la série. Au lieu de ça, ils ont d'abord transformé Gemma en garce totale, avant de l'éliminer sans aucune classe. Entre le sang sur les murs, le flash-back avec la doublure merdique, la disparition du sous-sol, la balle dans la tête, mais en fait non, mais en fait si, toute l'intrigue autour de la disparition de Gemma fut une suite ininterrompue d'artifice de scénario bancales et irritants. Maintenant qu'elle est belle et bien morte (or is she ?), ça serait cool que les scénaristes se sortent les doigts du cul avant l'annulation et exploitent à fond leur concept. Parce que malgré tout, y a du potentiel.

THE GOOD WIFE


C'est un peu en demi-teinte cette année. La saison a eu du mal à démarrer et à vraiment trouver sa voie. Toutes les semaines, Cary a eu droit à une nouvelle collaboratrice : d'abord cette connasse de Sophia, disparue sans explication, ensuite une femme dont j'ai complètement oublié le nom lors de l'affaire du braquage à l'épicerie, et enfin Dana Walsh, qui est le seul des trois à réellement fonctionner. Mon problème avec cette saison, c'est que les scénaristes ont l'air d'oublier à quel point on peut tenir aux relations entre les personnages.

Qu'ils démolissent l'amitié entre Kalinda et Alicia pour mieux la reconstruire progressivement, soit. Mais je suis assez triste du tour que prend la relation entre Cary et Kalinda. Le triangle amoureux n'était pas désagréable, mais il tourne finalement un peu en rond. De même pour la relation Will-Alicia, où la luxure a été préférée aux sentiments, du côté d'Alicia. J'ai été particulièrement interloqué lorsqu'Alicia jette un dessous sexy alors que sa fille a disparu, comme si sa relation avec Will avait entrainé un quelconque manque d'attention de sa part (ç'aurait été cohérent si Alicia avant manqué les 12 appels de sa fille, tandis qu'elle faisait des galipettes). Que les auteurs décident qu'Alicia n'est finalement pas amoureuse de Will, très bien, c'est même plutôt bien exprimé lorsqu'elle en parle avec son frère, mais cela fait perdre de l'ampleur à tout ce qui l'a précédé (je pense notamment au cliff de la saison 1).

De plus, il serait temps qu'ils sachent quoi faire d'Eli. Je ne l'ai jamais autant détesté que cette année. Sa relation avec Kalinda n'a aucune étincelle, aucune valeur. On ne peut même pas parler de respect mutuel : Eli oublie le nom de famille de Kalinda alors qu'il la réclame à plein temps. Pour la deuxième partie de la saison, j'ignore comment les scénaristes se débrouilleront, mais j'espère qu'il mettront davantage Eli au coeur des problématiques des autres personnages. Sa relation avec Alicia était un des points forts de la série et cette relation a été maintenue au minimum syndical.

Quant à Diane, je trouve son regard sur les autres personnages plutôt flou. Dans un épisode, elle menace Will de renvoyer Alicia si ses problèmes conjugaux interfèrent avec son travail, et dans un autre, elle l'invite à prendre plus de place au sein du cabinet, sans que l'on sache trop ce qui a fait taire ses doutes d'antan.

Globalement, la saison démarre seulement : la vendetta de Wendy Scott Carr, les poursuites contre Will, la relation Alicia/Kalinda, la place d'Eli chez Lockahrt/Garner… Toutes ces intrigues ressemblaient à de la transition/mise en place pour la deuxième moitié. Reste à espérer que la fin justifie les moyens.

DESPERATE HOUSEWIVES


Il est où mon épisode spécial d'avant noël ? Pour leur dernière année, en plus de nous offrir une histoire des plus mollassonnes, les scénaristes nous privent du meilleur moment de la saison : l'épisode over the top où tout se barre complètement en couille (sans pour autant craindre de grands bouleversement, si ce n'est un rein à changer, un ex-mari zigouillé ou une emmerdeuse emportée par une tornade). Non, cette année, rien de tout cela. Juste un cliff pas du tout angoissant où Bree l'Ivrogne se retrouve face à son pistolet. Parce que c'est sûr que les scénaristes seraient capable de se débarrasser de Bree 12 épisodes avant la fin. Ah ça, on les connait, ils sont très couillus ces scénaristes.

SUPERNATURAL



C'est peut-être la saison de trop. Au début, ça démarrait sur les chapeaux de roues, avec des cliff à chaque fin d'épisode, au point que j'ai cru qu'on aurait une année à la Angel saison 4. Mais non, le tout est retombé et les frères ont repris leur petite routine. Sam a vaguement des séquelles de son séjour en enfer (qui commence un peu à dater). Dean en a un peu marre de sa vie mais ma foi, c'est pas non plus tout neuf. On s'est débarassé de Castiel en atomisant du même coup le cliff de la saison 6. On sort une nouvelle menace, mais pas non plus ultra angoissante. "Les Leviathans veulent dominer le monde" c'est quand même un peu moins additif que "Lilith veut réveiller Lucifer et Ruby a l'air dans le coup" ou "Dean n'a plus qu'un an à vivre et en plus, c'est les chiens invisibles trop flippants qui l'attendent". Donc bon, la saison 6 avait bien mené sa barque mais maintenant, il est peut-être temps de s'arrêter avant d'avoir épuisé totalement la ficelle et de se retrouver avec un Smallville2.0.

THE VAMPIRE DIARIES



C'est un sans faute pour cette première moitié de saison. La série a su se renouveler et tirer le maximum de ses personnages. A mon sens, la série est un modèle : maintenir aussi longtemps le couple Elena/Stefan, sans ennuyer, puis s'en débarasser sans qu'aucun manque ne se ressente, c'est plutôt impressionnant. Bien entendu, ils dérivent progressivement vers une romance Damon/Elena, mais ils prennent suffisamment leur temps pour qu'on y croit. Après, bien sûr, ça fait quand même bizarre qu'Elena aime deux meurtriers pervers. Mais qu'importe, Vampire Diaries c'est top. En début de saison, je me suis réellement demander si les scénaristes tenteraient un rapprochement Jeremy/Matt. Je crois que je suis surtout en manque de personnage faisant leur coming out. Tous les gays que je peux voir à la télévision en ce moment sont sortis du placard. Voir un personnage prendre conscience de ça en même temps que le spectateur, comme Willow en saison 4 de Buffy, me ferait vraiment plaisir. Et surtout dans une série comme Vampire Diaries, qui a tendance à occulter les réflexions sur la société, préférant offrir des sorciers exclusivement noirs, sauf la sorcière originelle, hein, faut pas déconner.

THE SECRET CIRCLE



C'est tout le contraire. C'est lent, ça ne fonctionne pas, les enjeux sont quasi nuls et les personnages ne sont vraiment pas attachants. Je me suis découvert une aversion totale pour Brit Robertson. Voilà l'exemple typique d'une très mauvaise actrice. A chacune de ses scènes, je sens qu'elle essaye de jouer. Je ne vois pas Cassy Blake, je vois Robertson qui fait la moue, qui cligne des yeux, qui ne fait aucun effort pour créer un personnage. J'ai beau avoir l'impression que Nina Dobrev n'est pas la fille la plus intelligente sur terre, je la trouve sensationnelle comme actrice, arrivant toujours à faire quelque chose du personnage d'Elena, et insufflant une énergie diabolique à celui de Katherine. Ici, que dalle. Brit Robertson est sans doute très jolie, mais ça va bien pour les photos promo. Quant à Thomas Dekker, que j'ai toujours bien aimé, il offre ici le minimum syndicale, se contentant de parler avec une voix grave et virile pour cacher sa follassitude et offrant des scènes "hot" avec sa copine intello, assez peu crédible. Quoiqu'il en soit, The Secret Circle est aussi agaçant que son thème musical et je ne serais pas fâché de voir ça annulé d'ici mai.



Et je me rends compte que les 2/3 de ce bilan sont occupés par la CW. Ce qui me laisse assez songeur sur mes goûts en matière de série télé.


En bref, Glee c'est toujours mieux avec un beau gosse aux grosses lèvres, Modern Family c'était drôle à une époque (je crois), Community devrait avoir le droit a une fin de saison, The Walking Dead est une merde sans nom dont je ne regarderai plus le moindre épisode.

dimanche 18 septembre 2011

La Fin des Conneries de l'été

Deux séries que j'ai suivi cet été se sont achevées de manière si calamiteuse qu'elles méritaient un post pour les punir.


TRUE BLOOD 

Trop. Bien
Au-delà d'une saison qui tourne en rond, la conclusion apportée dimanche dernier à la saison 4 était loin de satisfaire les espérances que je pouvais nourrir. On a eu une saison 4 pas totalement désagréable et plutôt homogène. Là où la saison 3 faisait fort sur 4 épisodes et nous ennuyait le reste du temps, la quatrième saison a donné un ensemble de qualité égale d'épisodes. Le final même, n'est pas totalement décevant. Mais ce sont bien les six dernières minutes dont j'entends dire tant de bien qui me font pousser un cri de mépris.
Je n'ai rien contre l'idée de faire le ménage dans une série. Tuer dans un même épisode Jesus, Flanagan, Debbie et Tara, pourquoi pas ? Mais pas de la façon dont ça a été fait : de façon précipité et sans aucune préparation.

La mort de Jesus est hors champ. Pour un personnage qu'on nous a demandé de suivre et d'apprécier, c'est un peu méprisant de nous priver de sa mort à l'écran. Et de ponctuer cela par un cri hystérique de Tara, c'était digne de Miss Jeanette. Et Miss Jeanette, on s'en foutait !
Pour Flanagan, j'étais encore plus mécontent. Voilà un personnage clé des intrigues vampiriques. Elle débarque en annonçant des changements politiques côtés vampires (la société des vampires était d'ailleurs très absent cette année, la faute sans doute à des parties de jambes en l'air ultra sexy sous la neige…). Aussitôt sa position de renégat déclaré, Bill et Eric la dégomme en une seconde, comme une sous-merde. Quand je vois le temps qu'il leur avait fallu pour se débarrasser du roi (de retour pour l'an prochain, comme nous l'annonce une scène d'Alcide, sans doute le personnage le plus approprié pour une telle révélation…). Flanagan méritait mieux qu'une exécution précipité. Elle méritait de se défendre comme une bad-ass. Et puis merde, je l'aimais bien moi.

Enfin, Tara et Debbie. Je comprends bien qu'il s'agit de personnages boulet qui ne se sont fait que suivre l'intrigue principale sans jamais vraiment apporter quelque chose à l'intrigue (sauf peut-être dans un épisode). Mais la folie meurtrière de Debbie sort de nulle part. On a à peine le temps d'assister à son retour au V qu'elle prend un fusil, dégomme Tara, se le fait arracher, et crève. Quant à Tara, sa mort aurait du être lié à l'intrigue de Lafayette, puisque c'était également la sienne. Son sacrifice aurait pu être plus marqué, moins con. Et comme il arrive après trois autres morts, on n'est même plus surpris ou choqué. Il me semble que même Lost tuait mieux ses personnages. 


DAMAGES

On pourrait annuler cette merde que je retourne à ma carrière ?
Rien de novateur dans ce que je vais dire. Si The Wire est la meilleure série sur Terre, Damages est la pire. Le pire ne réside pas dans la réalisation mollassonne, dans l'image abjecte ou dans l'ennui profond qui se dégage de cette saison insupportable. Le pire, c'est le mépris, la prétention, avec lesquels le spectateur est traité par cette série hautaine. Bien conscients de la pauvreté de leur histoire, les auteurs gardent leur twist jusqu'à l'asphyxie, comme il l'avait fait en saison 2 avec l'histoire de Christine Purcell. Ils pensent, comme à l'époque, que personne n'aura compris que, oh mon dieu, le seul méchant de la saison qui déboite le crâne de sa copine française avant de la ranger dans une valise est celui qui a tué les hommes de Chris. Ah ça non, on ne l'avait pas du tout vu venir. Et puis pareil, on avait pas du tout vu venir que Chris ne serait pas l'homme à la cagoule dans les flash-forward. BANDES. DE. NAZES.

Le pire, c'est qu'avec les acteurs qu'ils ont, il y aurait tant de belles choses à faire. La scène entre Patty et Ellen devant la statue de la liberté aurait pu être la plus forte de la série, s'ils avaient su écrire de vrais dialogues. Comme d'habitude, la seule chose qui sauve les meubles, c'est la relation entre Patty et son fils et c'est peut-être une bonne idée qu'Ellen vienne se greffer à cette histoire, mais ça ne fera pas revenir Damages des abysses de la nullité dans lesquels elle a plongé depuis des années.

samedi 3 septembre 2011

Coeur Océan - Saison 5



Quand j’avais 16 et 17 ans, j’ai regardé les deux premières saisons de Cœur Océan.  Je trouvais, et je trouve encore, qu’il s’agissait d’un programme de qualité dans lequel les personnages faisaient vrais et où le traitement des sujets abordés n’était jamais trop niais pour un programme de KD2A.

Je suis passé à côté des saisons 3 et 4. J’avais raté leur début et les histoires abordées me paraissaient moins pertinentes, les personnages plus caricaturaux.

Pour cette cinquième saison, j’avais entendu dire que Cœur Océan faisait peau neuve. De nouveau scénariste reprenaient la saison. Le casting était quasi-totalement refait. Et on disait que l’idée était d’offrir une saison plus adulte, avec des personnages d’une vingtaine d’années en proie à des histoires plus sérieuses. L’objectif étant de captiver autant les jeunes que notre bonne copine la ménagère de moins de 50 ans.

Soap Opera

Dans des interviews que j’ai pu trouver sur le net des nouveaux scénaristes, ceux-ci déclarent que la série allaient plus emprunter les codes du soap opera, avec une histoire de meurtre, et des cliffhangers à chaque fin d’épisode.

Et c’est effectivement ce qu’on a eu.
L’histoire principale ressemble en gros à ça : Tim est soupçonné du meurtre de sa copine, disparue en mer. Tara, l’héroïne à voix-off, très attirée par le garçon penche entre soupçon et confiance pendant une bonne moitié de la saison. Mais quand enfin la situation se calme, la garce de copine pas morte refait surface, bien décidée  à leur pourrir la vie jusqu’à ce qu’elle obtienne satisfaction : l’amour de son cher et tendre.

Si je n’ai pas boudé mon plaisir devant cette intrigue soapesque au possible, j’ai l’impression que les scénaristes ne sont pas allés chercher bien loin. L’histoire de la fausse morte qui a disparu pour emmerder son monde, et qui revient aussi pour emmerder son monde, j’ai l’impression  de l’avoir vu des millions de fois. Aussi, il me semble que le gros problème de cette intrigue est qu’elle repose sur des personnages un peu creux.

Tim et Tara ne semblent pas bien intéressants en eux-mêmes. Ils flashent dès leur première rencontre et sans les tourments de cette intrigue improbable, on a bien du mal à imaginer passer une saison à les suivre. Dans les saisons précédentes, plus calmes, des personnages comme Daphné et Pierre avaient de vrais personnalités, avec défaut et qualité.

Si seulement nous n'avions pas le monde entier contre nous !


Ici, Tim et Tara sont seulement pris dans une tempête et réagissent. Les problèmes ne viennent jamais d’eux, mais de cette garce d’Eileen. Un personnage d’ailleurs assez intéressant mais qui peine à s’éloigner du stéréotype de la Bitch de soap basique. Son objectif semble réellement de gâcher la vie de tout le monde puisqu’au détour d’un épisode, elle s’attaque au couple de teenager de la série et les manipule pour les forcer à rompre. Comme ça, pour le fun.

Un peu plus tard, pour lui trouver des circonstances atténuantes, les scénaristes inventent une histoire de sœur jumelle morte il y a quelques années dont le fantôme vient hanter Eileen et lui murmurer ses stratégies perverses, un peu à la manière d’un Gollum (l’actrice fait d’ailleurs du très bon boulot, tant au niveau de sa voix que de ses postures lorsqu'elle se parle à elle-même).

Toute cette intrigue se poursuit à cent à l’heure, sans jamais perdre de temps, et prend même le pas sur toutes les autres (tous les personnages n’étant pas liés à l’histoire principale quittent la série quatre ou cinq épisodes avant la fin).  Le final aurait pu être sombre et torturé. J’ai même l’impression que les scénaristes auraient voulu aller au bout de leur idée, mais que le dénouement aurait semblé trop pessimiste pour une série diffusée le matin et dont la cible principale est la jeunesse.

Autrement, il est clair que Malo serait mort empoisonné par sa sœur, et non juste sauvé par un lavage d’estomac. Et Tim aurait été au bout de son étranglement, lorsqu’Eileen lui fait croire qu’elle a assassiné Tara. Au lieu de ça, Tim se ravise et Tara empêche même la Garce de se jeter d’une falaise, grâce à un discours plein de bons sentiments et un peu trop facile.

Si on sent que Benoit Michel et Murielle Hilaire font de leur mieux avec ce qu’ils ont, la relation de Tim et Tara sonne vraiment trop faux. A peine se connaissent-ils depuis quatre semaines qu’ils sont déjà là à se dire « je t’aime » ou « que fais-tu de notre histoire ». Benoit Michel a déjà exprimé qu’il ne reviendrait pas pour une saison 6, mais je doute même que les scénaristes fassent revenir l'un ou l’autre, tant ils n’existent qu’à travers cette intrigue.

Et les autres, ils existent ?



L’un des principaux soucis, à mon sens, est l’interaction très bancale des différents personnages entre eux. Tara et Tim sont tellement enfermés dans leur histoire que leur rapport avec les autres protagonistes fait très artificiel, notamment pour Tim, qui se retrouve intégré au groupe de façon quasi immédiate alors que la seule qui le connaisse, Lisa, l’accuse de meurtre.

Pareil pour Malo, le frère d’Eileen, qui débarque très tard dans la saison. A peine a-t-il couché avec Lisa qu’il en devient l’ami de tout le monde et se retrouve à avoir des scènes avec Ben comme s’ils se connaissaient.  Quant à Florian, le presque moine en séminaire qui répand la bonne parole autour de lui, son personnage autant que ses histoires m’ont gonflé. L’acteur était pourtant très bons, dans tous les sens du terme, mais j’ai sans doute un problème avec les types qui ont la foi.

Le personnage de Lisa, que je n’ai pas connu en saison 4, aurait pu être traité avec plus d’intelligence. Certains de ses dilemmes amoureux n’avaient aucune crédibilité, et ses réactions frôlaient parfois le ridicule tant le personnage avait l’air imbécile, quoiqu’attachant.

Quant à Ben et Juliette, les deux teenagers de la saison, ils ont mené leur petit bonhomme de chemin sans véritable drame et c’était assez reposant d’avoir une intrigue réaliste.

Pour résumer, même si j’ai conscience des nombreux défauts de ce programme, j’avoue avoir passé un très bon moment devant cette saison que j’aurais aimé encore plus sombre. Le ton plus adulte faisait beaucoup de bien. Et comme adulte rime avec "toutes les actrices montrent leurs seins dans la série", j’imagine que la ménagère de moins de cinquante ans n’a pas été la seule à apprécier. 

mercredi 17 août 2011

Mes séries de l'été

Cette année, je ne suis pas vraiment à court de séries durant cette période estivale. Bon je l'admets, c'est quand même la vache maigre et je suis bien content de pouvoir découvrir Treme, Party of Five (mouais) ou même The West Wing pendant les vacances.
Mais il y a aussi des petits trucs en ce moment qui avaient jadis l'honneur d'être des séries  diffusées pendant l'année, comme des grandes. 
Allez, par ordre de qualité croissante :

Damages 3/20

La série était censée être morte et enterrée l'année dernière, après trois saisons dont deux de trop. Damages est une anomalie. La première saison était très agréable, très bien ficelée. Ses quelques tics de réalisation se compensaient par une interprétation impeccable et un sens du suspense ultra maîtrisé. Le principe encore novateur en 2007 des flash-forward était utilisé avec beaucoup d'ingéniosité.
Les saisons 2 et 3 étaient de qualité égale : médiocre mais avec quelques bons moments. 
Cette saison 4 offerte par DirecTV est une étonnante chose qui s'offre à nous. Elle est vide. Complètement vide. Les personnages ne sont que des coquilles qui parlent. Patty n'est plus que l'ombre d'elle-même : elle soupire, s'occupe de sa petite fille peut-être malade et aide Ellen dans son affaire. Le personnage ne semble plus rien avoir à offrir. Ellen de son côté se lance dans une affaire trop grosse pour elle sans que l'on comprenne réellement d'où viennent ses motivations. C'est comme si on continuait à suivre des personnages parce que ce sont de vieilles potes avec qui on a jadis passé de bons moments, mais à qui il n'arrive pratiquement plus rien. Alors, on regarde. Des scènes filmées sans inspiration, toujours en champ/contre-champ. Des plans en caméra numérique à la lumière hideuse. Une narration chiantissime, agrémentée de twist pour faire joli. Et le pire, c'est qu'on sait dors et déjà que ce n'est pas la dernière saison. 

Teen Wolf 11/20

Au début, c'était pour moi la série la plus drôle de l'été. Les premiers épisodes sont peuplés de scènes premiers degrés tellement hilarantes que je prenais un plaisir fou à me moquer de cette petite crotte. Je pense notamment à un plan génial où Dereck et son protégé Scott observent une scène de crime depuis le toit d'un super marché, tels Batman&Robin en pleine enquête. Progressivement, la série est devenue moins drôle et je l'ai prise un peu plus au sérieux (l'ambiance glaciale des forêts est tout de même bien utilisée et les acteurs sont pas trop mal). Il y a de gros défauts comme l'utilisation intensive des vestiaires comme lieu de danger. Et il y a aussi de bonnes idées comme le traitement d'un personnage homosexuel dans un environnement lycéen qui vient contrebalancer l'approche histerico-fasciste de Glee (voir la superbe scène du bal). Ç'a beau être une série pop-corn pas toujours très fine, j'ai vraiment hâte de voir le final de la saison, maintenant qu'Allison est au courant que Scott est un loup-garou. Et je lis le titre à haute voix dès qu'il apparait à l'écran d'une voix aigue quasiment animal. 

True Blood 13/20

La saison 4 de la série d'Alan Ball est loin d'être décevante. Bien sûr, on peut facilement cracher dessus en affirmant qu'elle sert des intrigues indigestes sans fond et sans forme. Mais moi, je passe un très bon moment. La série assume pleinement le fait d'être un guilty pleasure où le sexe est  le principal argument de vente. Et le sexe y est toujours très agréable à regarder. Oui les fesses d'Eric en train de copuler, c'est un argument qualitatif. D'ailleurs, je suis très heureux que Sookie la Fée Télépathe passe son temps à niquer plutôt qu'à faire chier. Ça laisse plus de place aux autres pour s'épanouir. Et je suis très content que l'arc de la saison réunisse tout le monde et ne soit pas manichéen : on a des pourris dans des deux côtés et quand, en fin d'épisode, les vampires et sorciers se confrontent, j'avais bien du mal à choisir un camps. J'adore Pam et Tara cette année, et je suis bien en peine qu'elles veuillent s'entretuer. J'espère qu'elles feront la paix et deviendront copines d'ici la fin de la saison. Elles feraient une super paire de biatch.

Switched at Birth 15/20

La première fois que j'ai découvert l'existence de cette série, j'étais à Los Angeles au cinéma avec Thibault. Le trailer nous avait tellement fait rire que j'étais impatient de pouvoir déverser ma bile sur ce programme d'abc family, la chaîne la plus bien pensante au monde. Je ne pensais pas que je tomberais amoureux de cette série. Les cinq premiers épisodes étaient passables. C'était une bonne série d'été, ni plus ni moins. Mais par la suite, je me suis retrouvé à m'impliquer dans la vie des personnages au point de pleurer à chaque épisode. L'horreur de la révélation sur Regina, la tragédie d'Emmett de ne pouvoir être comme les autres, j'ai vraiment adoré. Comme beaucoup, j'ai complètement craqué pour Emmett et son attitude de bad boy à moto. 



Je suis aussi très admiratif du parti pris des créateurs de mettre des scènes de sourds en langage des signes uniquement, forçant ainsi le spectateur américain lambda à s'arrêter réellement devant la série pour se concentrer sur la scène. Dans un pays qui déteste les sous-titres et sur une chaine qui n'aime pas trop le silence, c'est assez couillu je trouve. Tellement que la série s'est vue commander 22 épisodes en plus. La première saison sera donc composée de 32 épisodes. Glups. D'ici là, je pense qu'ils auront épuisé leur concept jusqu'à la moelle et qu'il sera temps pour la série de mourir. Mais en attendant, Switched at Birth, c'est la série que j'ai eu le plus hâte de retrouver toutes les semaines.

Breaking Bad 17/20

Ce n'est pas ma série préféré de l'été. Pourquoi je la mets quand même en première position ? Parce que c'est Breaking Bad. Oui l'exposition a pris des heures. Oui la série se prend peut-être un peu trop à faire des scènes jolies sans fond. Mais putain quand même. Je trouve cette série tellement captivante, tellement ingénieuse. Je ne vois jamais le temps passer devant elle. Je suis absolument envouté par ses scènes, par ses plans magnifiques, ses personnages torturés. Si cette saison prend un peu plus son temps, ça ne l'empêche pas d'être un vrai délice. 

jeudi 16 juin 2011

The Good Wife - Bilan Saison 2


Après une saison 1 quasiment parfaite, The Good Wife avait la lourde tache de continuer sur sa lancée sans jamais faiblir. Si on peut dire qu’elle a passé l’épreuve haut la main, cette deuxième fournée demeure légèrement inférieure à sa grande sœur.

Poursuivre sur sa lancée

Il faut reconnaître à la série une très bonne maîtrise de ses arcs et de ses personnages. S’il y a bien une chose que l’on ressent au visionnage de cette seconde saison, c’est combien les intrigues sont préparées à l'avance.

Prenons par exemple l’intrigue la plus étrange, à savoir la rivalité entre Blake et Kalinda. Au début de la saison, on a du mal à comprendre ce qui se passe. Blake l’appelle Leela sans pour autant en dire plus. Kalinda détruit sa voiture à la vue de tous alors qu’on l’a connue plus subtile. La rivalité grandit au point où Blake se sert de la batte de baseball de la demoiselle pour tabasser un psychiatre gênant dans un procès.
Blake arrive avec le nouvel associé de la firme : Dereck Bond. Pourtant, les scènes qu’ils partagent sont infimes. Et il faut parfois bien s’accrocher pour comprendre quelles sont leurs intentions. Quand Bond représente l’antagoniste de Will et Diane, Blake est l’opposant ultime de Kalinda. Alors que personne ne parvient à la cerner, ni ses amantes (Donna) ni ses amis (Cary), Blake enquête sur elle et finit par mettre à jour son secret le plus caché.

Là où la série fait très fort, c’est que ces manipulations, ces coups bas, ces jeux de pouvoirs reviennent au final à Alicia. Ainsi, Michelle et Robert King ne trahissent-ils jamais leur postulat de départ : une femme ordinaire placée malgré elle dans la tourmente. Si Alicia est spectatrice de la guerre froide qui se joue au sein de la firme (elle apprend à la dernière minute l’affrontement qui s’apprête à avoir lieu quand Will et Diane décide de renvoyer Bond), elle en est l’un des plus forts dommage collatéral  quand Blake révèle au bureau du procureur que Kalinda a couché avec Peter Florick.

C’est au moment de cette révélation que tout prend sens. Toute cette intrigue était motivée par Alicia. Kalinda n’a pas grand-chose à cacher de son passé, même si les scénaristes sont restés trop vagues à mon goût. D’ailleurs, certaines répliques de Blake semblent là juste pour faire joli. Il révèle à une Kalinda hébétée qu’il a contacté son mari (personnage qu’on ne découvre à aucun moment, ne serait-ce que par une évocation de Kalinda), il rappelle à Will le vol qu’il a commis à son ancien cabinet à Baltimore (vol dont on n’entend plus parler par la suite), et il révèle au détour d’un échange qu’il a découvert que Leela était morte dans un incendie il y a des années. Du coup, il est difficile de savoir si les scénaristes savent vraiment ce qu’ils font ou s’ils improvisent quelque peu le passé de leur personnage. Leur psychologie est maîtrisée au bout des doigts, mais leur passé reste trouble.

Enrichir de façon inattendu 

Si Kalinda occupe une grande part de la série avec Alicia, dont la vie reste tout de même le sujet principal du show, certains personnages sont quelque peu délaissés. On voit beaucoup moins Zach cette année, mais cela est peut-être lié aux études de l’acteur (âgé de 18 ans cette année, peut-être doit-il préparer le bac je ne sais pas moi). 
Grace en revanche, est davantage développée par rapport à l’an dernier. Elle découvre la religion et suit parfois aveuglement les propos d’autrui. Grace est un personnage que les scénaristes tournent souvent en dérision. Sa foi comme son engagement politique sont autant de regards sarcastiques que portent les auteurs sur la jeunesse, qui recrache parfois ce qu’elle a entendu sans trop de recul. Toutefois, il arrive à Grace d’avoir ses moments de bon sens, notamment lorsqu’elle met Eli Gold face à la dérive d’extrême droite qu’adopte la campagne. Au lieu de foncer tête baissée dans un sujet qu’elle maîtrise mal comme elle le fait avec la religion, elle rappelle simplement que la copine de son frère est noire et qu’elle-même dialogue sur internet avec un jeune métis. En quelques mots, elle lui fait bien comprendre ce qu’elle pense de l’orientation politique de la campagne. On pouvait alors discerner une part d’Alicia en elle, et on se demandait quand est-ce qu’elle ferait enfin surface.



Peter Florrick n'est pas toujours apparu de manière très pertinente. Son absence a handicapé certains passages de la campagne (notamment toute la partie "extrême droite") où seul Eli Gold menait la barre sans jamais en passer par le candidat. On avait parfois l'impression que Peter n'était qu'un pion politique qui se laissait porter sans jamais donner son point de vue, ce qui est loin de la vérité. J'espère que Chris Noth sera n régulier l'an prochain et non plus une spéciale guest star mais j'ai des doutes : avec sa séparation d'Alicia, les scénaristes auront encore moins besoin de lui qu'avant et Eli pourra continuer de mener sa campagne au sein de Lockhart Gardner sans avoir besoin de montrer Peter le procureur. 

Certains personnages sont effleurés cette saison et leur vie personnelle demeure très floue. Bien qu'on suive la tentative de fuite de Dianne au moment où elle se sent acculée, seul un épisode nous dévoile un peu de sa vie et de sa relation avec le cowboy républicain. J'étais un peu triste que les scénaristes ne creusent pas cette relation qu'ils avaient laissés sur une bonne note en fin de saison dernière. De même, Cary sert principalement d'antagoniste à la firme et d'adjuvant à Kalinda. Le petit baiser qu'ils échangent en bas de son immeuble était bien trop faible à mon goût. Je ne désire pas absolument les voir en couple, mais j'aimerais qu'on en sache un peu plus sur Cary, sur sa famille, ses amis ou sur lui en particulier. 

Je ne sais pas s'il est nécessaire que je m'étale sur le développement apporté à Alicia cette année : j'ai tout adoré. De sa romance avec Will, à ses discussion avec son frère, en passant par son amitié avec Kalinda et son mariage. Tout. Tout. J'ai tout aimé. 

La cohérence totale





Une fois encore, les scénaristes ont fait se répondre la première et la dernière scène de la saison. L'an dernier, l'histoire s'ouvrait et se fermait par une conférence de presse dans laquelle Alicia jouait un rôle clé. La seconde saison démarrait par une Alicia en proie au doute mais qui détient, l'espace d'un instant, le pouvoir absolu sur sa vie. Elle avait entre ses mains un téléphone vibrant d'un appel amoureux et en face d'elle un mari qui réclamait son soutien. Le choix lui a été enlevé par Eli Gold (personnage génial, est-il besoin de le dire?) qui a retiré le portable de sa main et effacé un message gênant. Ce pouvoir, Alicia le retrouve dans la dernière scène de la saison. Alors qu'elle était encore prise de doute dans l'ascenseur, la tendresse de Will fait disparaitres ses appréhension. Toutefois, les King nous le disent clairement : il ne s'agit plus d'une Alicia portée par les désirs d'un homme qu'elle se contente de suivre. Cette décision est la sienne, et on le voit avec ce passage où elle s'empare de la clé de la suite présidentielle pour l'ouvrir avec calme et assurance. Son visage est celui d'une femme sûre de ce qu'elle veut, d'une femme libérée qui décide à son tour de ne penser qu'à elle, pour une fois. Et peu importent les conséquences.

Même si j'ai quelques idées, je ne préfère pas faire des prévisions pour la troisième saison. Nul doute que la série me prendra à contre-pied et comblera toutes mes attentes en me surprenant par son approche inattendu d'une situation. 

lundi 16 mai 2011

Smallville : Finale

Dès que je t'ai vu, j'ai su que je te regarderai !

Il m’aura fallu deux visionnages pour comprendre exactement ce que j’avais pensé de l’ultime épisode de Smallville. Un peu comme celui de Lost l’an dernier, le premier visionnage m’a apporté plaisir et satisfaction. Les series finale me font souvent cet effet : je perds tout jugement et je passe mon temps à dire au revoir aux personnages avec lesquels j’ai aimé passer du temps. Un deuxième visionnage permet de se débarrasser de cette impression nostalgique/émue/débile. Il ne reste que le point de vue critique. Et là, ça fait mal !

Les sentiments gnan-gnan ou la demi-heure de l’horreur.

Dans la parfaite cohérence de cette saison ultra maîtrisée (voir article précédent), ce finale est ultra lent et ultra chiant. Les trente premières minutes sont une suite de scènes plus misérables les unes que les autres.
Je n’ai absolument rien contre l’amour, les mariages et les doutes avant les noces. Le mariage de Lana et Lex est un de mes moments préférés dans la série. Seulement, il faut savoir gérer ses personnages. Il faut leur donner de la matière pour les étoffer et les faire parvenir à une conclusion satisfaisante. Malheureusement, on ne peut pas dire que Lois ou Clark soient de bons personnages. C'est d’ailleurs dommage pour la première qui s’est progressivement dégradée durant ces deux dernières saisons là où elle était très convaincante en saison 8.

Ainsi, toute la partie qui concerne les doutes des deux fiancés est à vomir. Je pense notamment à ces putains de vœux de mariages qui sont tout de même répétés trois fois pour Clark et deux fois pour Lois. C’est à n’y rien comprendre. Non seulement, ils sont étouffants de bons sentiments mais leur répétition s’apparente à des coups de marteaux sur un clou à enfoncer : oui on aime les bons sentiments, oui on va répéter ces vœux encore et encore. Quitte à les exposer lors de la cérémonie (dans une séquence kitschisime au montage en fondu enchainé), autant ne pas les dévoiler auparavant. J’aurais été intrigué de savoir ce que Lois et Clark lisaient tandis que leur yeux s’émerveillaient devant tant d’amour. Et j’aurais été satisfait de les entendre dans cette séquence. Mais là, trop c’est trop.

Et re-remontée gastrique !
En se focalisant sur les doutes de Clark quant à son passé et les doutes de Lois quant à son avenir, les scénaristes sacrifient une bonne part de leur tension qu’ils tentent en vain de faire monter avec la grosse boule Apokolips qui se dirige un peu plus vers la Terre. Ce n’est pas sans rappeler la pluie de météorites en saison 4. Mais à l’époque, le compte à rebours et les réactions des personnages une fois l’information diffusée rendaient la menace oppressante.

Ici, même après qu’Apokolips fasse coucou en cachant le soleil, les personnages continuent de s’enlacer pendant des plombes et des plombes, alors même que la lumière et les murs tremblent dans tous les sens. C’est réellement bluffant de voir une ambiance d’apocalypse aussi correctement rendue au niveau réal et aussi pauvre au niveau scénar. La première partie s’achève sur un Clark qui remercie ses parents et se met en quête de Tess.
Et heureusement qu’elle est là, Tess. Elle porte la première partie à bout de bras, s’octroyant toute les scènes pas trop nulles et se défendant comme une badass alors qu’on veut lui arracher le cœur. Mieux, elle tire sur Lionel sans autre forme de procès et le laisse pour mort, décidant que, même dans le camp des gentils, faut pas trop la faire chier.  Tess est le meilleur personnage de cette saison, et le seul à être véritablement développé.

Viens jouer dans The Good Wife
Si ses motivations étaient confuses en saison 9, sa tentative de rédemption cette année était assez bien gérée et son personnage extrêmement touchant. J’ai été assez horrifié par sa mort brutale bien que prévisible. Tess ne partage aucune scène avec un autre régulier et on ne voit jamais comment chacun réagit à sa mort. C’est un peu triste de la sortir ainsi après une année passée à l’intégrer à l’équipe. L’histoire racontée en flash-back oblige à une ellipse de sept ans assez abrupte et finalement peu utile. Smallville était censée raconter la genèse de superman. Il aurait été plus cohérent de conclure sur le jour où Clark met ses collants, plutôt que des années plus tard.

Cette conclusion n’est pas sans rappeler toutes celles apporter aux différents arcs de la série.

Les Conclusions à l’Arrache pour les Nuls

Non content de nous ensevelir sous une avalanche de guimauve, la série se précipite par la suite à conclure ses intrigues par des dizaines de deus ex machina. J’imagine Kelly & Brian à l’écriture :

Brian : Mmmmh comment exorciser Oliver… peut-être que Clark pourrait l’emmener dans la forteresse pour le soigner ?

Kelly : Non cette histoire me soule. Concluons ça par un discours sur la valeur du bien et Oliver qui pleurera des larmes noires.

Brian : Il s’exorcise tout seul alors ?



Kelly : Eh ouais ! Du jamais vu ! C’est fort non ?

Brian : Au pire, c’est que la première partie. La moitié des spectateurs ne sera pas encore là.

Kelly : Exactement.

Brian : Mmmh Darkseid comment on s’en débarrasse ? C’est un costaud celui-là. Peut-être que Clark pourrait l’emprisonner sur Apokolips et repousser la planète ensuite.

Kelly : Ça m’a l’air un peu compliqué ton truc. Et si il volait à travers un humain possédé par Darkseid et que ça le détruisait ?

Brian : Un humain quelconque ?

Kelly : Non, plutôt Lionel. Glover sera content de jouer ça. On modifiera sa voix, ça rendra bien.

Brian : Mmmh qu’est-ce qu’on fait des trois sous-fifres de Darkseid ?

Kelly : On les tue !

Brian : Ok mais comment ?

Kelly : Mmmh avec des flèches ?



Brian : Genre des flèches d’Orion ? On dit qu’on en a trouvé ?

Kelly : Rho pas la peine de se faire chier avec ça. On s’en fout des trois sous-fifres. On les a pas développés pendant toute la saison, c’est pas pour s’en soucier dans le final. Trois flèches dans leur gueule et puis basta !

Brian : Ok ok.

Kelly : Bon Lex maintenant. Rosenbaum a enfin signé, donc il faut le ramener. Mais on a plus cette histoire d’Alexander sous le coude maintenant. Pouvait pas prévenir avant ce con ?

Brian : Il veut même plus se raser les cheveux.

Kelly : Nous aura fait chier jusqu’au bout celui-là.

Brian : Bref, on ressort un énième clone ?

Kelly : Bof le clone, on a fait ça toute l’année. Non, un truc cool, ça serait des morceaux différents de plusieurs clones pour créer le Lex parfait. Genre le Lex à la Frankenstein !

Brian : Ça a l’air cool. Par contre, comment on fait pour s’accorder avec les comics ? On a vraiment été trop bêtes de lui faire découvrir le secret de Clark en saison 7.

Kelly : C’était la grève, on buvait des mojitos tous les soirs. Inutile d’épiloguer. Je propose l’amnésie facile : il se cogne la tête et oublie tout.



Brian : C’est trop fort là. Ils vont nous en vouloir. Non, il faudrait un vieux truc de la série. On n’avait pas fait des expériences sur la mémoire pendant un moment ?

Kelly : Ah mais si en saison… euh… saison 3 ! Oui oui, je me souviens. Les expériences à Summerholt pour faire comprendre à Lex que c’était sa mère qui avait tué son frère Julian.

Brian : Quand je pense qu’on l’a ramené en clone Julian…

Kelly : Encore la grève Brian ! C’est comme le sexe bourré : ça compte pas.

Brian : Donc ouais, un truc de Summerholt pour lui effacer la mémoire et le tour est joué.

Kelly : Pafait ! Qui lui efface la mémoire ?

Brian : Pourquoi pas Tess ? En plus il faut qu’on s’en débarrasse d’elle ou DC Comics va râler.

Kelly : Oui bah Lex lui plantera un coup de couteau et puis elle lui fera perdre la mémoire.

Brian : Mais pourquoi il la tuerait ?

Kelly : Pour plein de raisons : elle a coupé tous ses fonds quand il était mal en point en saison 8, elle peut réclamer des parts de Luthorcorp et l’empêcher de reprendre en main son empire, elle sait que c’est un clone en mille morceaux…

Brian : Ça fait beaucoup de mobiles à caser en une seule scène. Tu veux pas plutôt qu’on dise qu’il pense la sauver en l’empêchant de devenir comme lui ?

Kelly : Oh oui, si tu veux, ça m’est égale.

Brian : Il nous reste le plus important, comment Clark devient Superman ?

Kelly : Alors ça, j’y ai longuement réfléchi. Et je crois que c’est important de rendre hommage à nous-mêmes et à notre série en remontrant des tas d’images cool pour montrer que les tests de Clark étaient légion. Comme ça, il comprendra que c’est Smallville qui l’a fait devenir Superman et qu’il devra toujours se souvenir de ça.

Brian : Le costume, il s’en empare dans la forteresse ?

Kelly : Ce serait mieux qu’une puissance mystique et fantomatique le lui offre, comme un cadeau d’envol.

Brian : Genre le gentil Lionel ? Celui que Jor-El habitait quand Terrence Stamp n’avait pas le temps de venir ?

Kelly : Ouh là ! Ça va être confus pour les gens si tu ramènes deux Lionel. Non non, je pensais plutôt à Jonathan le fantôme. On pourrait laisser entendre qu’il a toujours veillé sur Clark mais qu’on le voyait pas. Un peu comme en début de saison.

Brian : Ça fait pas trop Les Anges du Bonheur ?

Kelly : Je vois vraiment pas le mal ! Elle déchire tout cette série. J’adore Monica.

Brian : D’accord. Donc c’est Jonathan le Fantôme qui lui donne le costume ?

Kelly : Voilà. Et puis Apokolips, eh bah Clark la repousse comme dans le film là. Il la repousse au moment critique et puis c’est bon, tout le monde est content et plus personne n’a d’Omega sur le front.

Brian : Mais c’est quoi l’objectif de Darkseid ? Je suis un peu perdu. Pourquoi il envoie une grosse planète sur la Terre si il a marqué des milliards de personnes. Il veut quoi au juste ?

Kelly : …



Brian : Me regarde pas comme ça, tu me fais peur !

Kelly : Il veut le Mal ! Il est méchant ! Il veut juste que tout le monde souffre et pleure, et brûle dans des fours crématoires. Il est vilain !

Brian : Ok ok… Clark repousse donc la planète comme ça et puis c’est bon ?

Kelly : Oui. Et ça le fait grave. Bon on a encore d’autres trucs là ? Ça fait au moins dix minutes qu’on est dessus, j’ai besoin d’une pause moi.

Brian : Attends laisse-moi lire ma liste des choses à boucler avant le bouclage. Tess pas dans comics, c’est bon. Lex connait pas clark, c’est fait. Ah ! Luthorcorp : ça s’appelle pas comme ça dans les comics.

Kelly : Ah bon ? Ça s’appelle comment ?

Brian : Lexcorp.

Kelly : Rho là là, le détail à la con !

Brian : Comment on fait ? Putain, c’est chaud d’intégrer ça dans une scène.

Kelly : Oh la vache, j’ai une super idée.

Brian : Vas-y !

Kelly : Alors tu vois, Lex a perdu la mémoire, il regarde l’enfer s’abattre sur Métropolis depuis son bureau, quand tout à coup, les lettres U-T-H-O-R tombent et laissent apparaître le X qui les tenait. Quand il verra l’enseigne, il croira que ça s’appelle Lexcorp et puis voilà.

Brian : Mais s’il se souvient de rien, le temps qu’il réapprenne à parler et à faire caca, il aura plein de conseillers qui lui diront que ça s’appelle Luthorcorp, non ?

Kelly : Bon, tu veux qu’on y passe la soirée ou tu préfères mon idée trop cool et visuellement intelligente ?

Brian : Ouais non t’as raison.

Kelly : Evidemment. Rien d’autre ?

Brian : Le frère de Jimmy qu’on a montré en saison 8. C’est vraiment lui le Jimmy de superman alors ?

Kelly : Bah oui désolée. Moi aussi, j’aurais préféré qu’on garde Ashmore.

Brian : Il peut pas revenir jouer son frère ? On coupe la poire en deux : c’est son petit frère, mais c’est quand même Ashmore.

Kelly : Rah vas-y ok. Toute façon qu’est-ce qu’ils vont faire ? Nous annuler ?

Finie la série

Au vu de la nostalgie étalée tout au long de ce final, j’ai eu envie, moi aussi, de revenir sur mes moments préférés à moi :

Top 4 des meilleures saisons (parce que y en a même pas 5 qui valent le coup)

1. Saison 8 (Doomsday, Chloé en Brainiac, Lana radioactive de kryptonite, et des personnages maîtrisés)
2.  Saison 6 (les scénaristes s’amusent avec leurs personnages, les font grandir, changer et nous surprendre).
3. Saison 3 (Ian Somerhalder en vilain, des histoires sombres, une ambiance de polar bien cool)
4. Saison 4 (des sorcières, Jensen Ackless, des torses toutes les semaines et Dr Quinn ; c’est con mais c’est bon)

10 épisodes cool (par ordre chronologique et non qualitatif)

2.17 - Rosetta


C’est la première apparition de Christopher Reeve dans la série. C’est la première fois qu’on mentionne Krypton et Kal-El. C’est loin d’être un épisode parfait : Lana et Chloé font un peu chier et balancent du lourd (« Lana regarde, je t’ai mis dans sister dans mon arbre généalogique, dommage que Facebook n’existe pas encore »). Mais c’est lé début de la vraie mythologie superman et c’est quand même sympa.

3.08 Shattered


Lex devient paranoïaque et tout est fait pour qu’on se demande s’il n’est pas fou nous même. A l’époque où le personnage était attachant, on avait envie de tuer Clark et son foutu secret qui rendent Lex encore plus taré. L’ambiance film noir est géniale et Smallville prend un peu d’épaisseur (en bonus, Lana est écrasée par des sabots de cheval et à une jambe retournée).

4.06 Transference

Oui c'est pas le bon épisode et alors ?
Lionel et Clark échangent de corps. C’est du vu et revu dans une série SF. Mais Tom Welling imite très bien Glover (et il s’agit réellement d’imitation, puisque le vieux jouait toujours la scène pour que Welling soit inspiré), et il joue avec ses muscles avant de regarder sous le caleçon et sourire avec satisfaction. C’est risible au possible et très distrayant.

4.22 Commencement


Une pluie de météorite. Une avancée dans la mythologie superman. Tous les personnages aux prises avec des cliffhangers vraiment prenant. Ça dure cinquante minutes et c’est vraiment bien foutu. Le season premiere qui lui fait suite est d’une nullité tragique et fait de l’ombre à un épisode qui méritait mieux.

6.11 Justice


Les premiers pas de la Justice League. On a des dialogues homo-érotiques absolument improbables entre Aquaman et Cyborg. Les costumes sont à se tordre de rire, de même que les effets spéciaux et les blagues « décalées » que se lancent les héros en pleine mission. C’est cheap, c’est con, c’est Smallville au meilleur et au pire de sa forme.

6.16 Promise


Le mariage de Lex et Lana. Trois points de vue pour une même journée. Un épisode qui passe très vite sans méchant de la semaine, sans artifice. Juste des personnages aux prises avec leurs doutes, leurs craintes et leurs désirs. On croirait presque que Smallville pourrait simplement reposer sur ses réguliers.

6.20 Noir


L’épisode what the fuck par excellence. Tout le monde se retrouve pendant 20 min dans un univers parallèle dans les années 40 sans aucune justification. On se fait un court métrage hommage aux films noirs. On s’appelle Smallville et on fait ce qu’on veut !

7.16 Descent


C’est pas parfait, mais c’est l’épisode où Lex devient vraiment méchant. Ça se passe en une nuit. Il n’y a pas de Lana, trop occupée à jouer dans Street Fighter the Legend of Chung-Li. Il y a un duo Lois-Jimmy qui fonctionne très bien, un Lex hanté par le gentil gamin qu’il était, et la sensation bien rendu de vivre un moment capital dans l’histoire de la série.

8.07 Identity


A l’époque où les scénaristes se croyaient annulés d’ici la fin de la saison, ils posent les bases de Superman avec beaucoup de punch. On a un héros avec une cape numérique, un méchant de la semaine assez touchant et un Jimmy enfin intelligent. En bonus, on a Dark Chloé qui tue un mec dans son lit d’hôpital sans le moindre remord. Ça n’aura jamais de conséquence, mais putain, ça faisait peur comme fin d’épisode.

8.18 Eternal


C’est à mon sens, le dernier bon épisode de Smallville. Iris de Perdusa elle-même l’a aimé ! Tout ce qui suivit par la suite était moins bon. L’intrigue Doomsday atteint dans cet épisode son apogée. La relation entre Davis et Chloé est alors encore touchante et cohérente. Leurs sacrifices est à vous donner des larmes aux yeux et la fin est glaçante. Rha, comme ç’aurait été bien que Chloé meurt dans cette saison.

Si ce final n’est donc pas incroyable. Il m’aura fait passer quelques bons moments (vas-y mon coco, vole, vole !). Il conclut dix ans de bêtises télévisuelles en restant fidèle à son esprit débile. La fée de la facilité scénaristique s’en est donnée à cœur joie et celle des idées qui rendent très mal aussi. Je recommande chaudement les voix trafiquées de Chloe et Lionel ci-dessous. Et dépêchez-vous, les vidéos ne resteront pas sur ToiTube très longtemps à mon avis.