jeudi 20 janvier 2011

Premières impressions de 2011

Harry’s Law - Pilote – 6/20

Oh mais que c’était désagréable ce truc ! Je ne suis pas un grand connaisseur de David E. Kelley. Je dois maîtriser la moitié, voir le tier de ce qu’il a produit à la télé. Plus précisément, je connais tous Ally Mcbeal, les deux premières saisons de Boston Public et la première de The Practice.
Le gros souci de ce pilote n’est pas ses acteurs. J’aime beaucoup Kathy Bates et n’ai aucun apriori négatif sur les autres. Non, son gros souci, pour commencer, c’est sa réalisation. Entre les effets moches, la musique qui souligne à grand renfort de guimauve la mièvrerie d’intrigues aux morales éculées et absurdes et sa volonté de filmer comme il y a quinze ans, on est servis. Je pourrais encore passer outre si l’écriture ne me faisait pas crisser des dents. Puisqu’on a comparé The Good Wife aux « incroyables plaidoiries écrites par DEK », il est temps que la bonne femme lui rende la monnaie de sa pièce. Après une saison et demi passée aux côtés de Julianna Margulies, j’ai désormais du mal à voir des juges rire ou se laisser surpasser par des avocats bavards, incompétents et somme toute peu pertinents. Je crois que le discours sur la légalisation de la drogue était le moment le plus con de l’épisode. Si Kelley s’obstine à glorifier l’avocat et sa fonction au détriment de toute crédibilité, je ne tarderai pas à passer mon chemin.

Desperate Housewives - 7.13 - 3/20

Horrible ! La série était déjà retombée bien bas depuis la reprise, mais là c’est vraiment pire que tout. Pas une seule intrigue à sauver. Pas une réplique qui relève le niveau. Tout puait le réchauffé, le prévisible et dégoulinait de bons sentiments. L’intrigue de Susan avec Gregory Itzin ? C’était le remplissage le plus chiant et insupportable de l’année. L’intrigue de Gaby ? Ça aurait pu être intéressant s’ils n’avaient pas transformé ça en caricature pour mieux conclure sur du cliché absolu saupoudré à la sauce réac : qui n’a pas deviné le vole de la voiture à la seconde où on les voit dans les bas quartiers ? L’intrigue de Bree aussi était bien gonflante. Non seulement parce que ça se voit tout de suite que l’ex a un enfant à présenter, mais aussi parce que Bree vient de condamner sa relation avec Keith de manière absurde. Enfin Lynette, c’était tout aussi nul, mais ç’avait le mérite de ne pas s’éterniser. En général, Paul sauve l’épisode mais depuis la semaine dernière, où j’ai immédiatement reconnu Zack le Fleuriste, j’ai l’impression que cette histoire s’essouffle de plus en plus et qu’on joue la montre en installant de faux-suspenses (oh va-t-il la tuer dans la forêt ? Ah non, ils ne partent plus).

The Good Wife - 2.11 – 17/20



J’avais été un peu déçu par le retour de la série la semaine dernière, en grande partie parce qu’il s’agissait d’un stand alone. Celui-ci rattrape le coup avec une avancée significative dans la plupart des intrigues. La rivalité entre Blake et Kalinda est enfin traitée de manière crédible et pas disproportionnée. Diane et Will complotent de nouveau ensemble et plus l’un contre l’autre. On fait des petits sous-entendus pas désagréables à l’histoire d’amour entre Alicia et Will. L’affaire de la semaine était habilement traitée et soulevait des dilemmes de conscience, comme souvent. J’étais assez heureux qu’ils perdent ce procès puisque leur stratégie ne se basait pas sur des faits mais sur de la manipulation. Eli était vraiment de retour dans cet épisode avec ma réplique favorite : « Nazis need to be defended too ».

Life Unexpected - 2.12 & 2.13 – 9/20



Alors que jusqu’à présent, j’aimais bien le côté soap et le fait qu’ils se jugeaient tous les uns les autres au point de se gâcher la vie, ils ont fini par me souler avec leurs œillères qui les empêchent de vivre. D’accord, la réaction des parents quand ils apprennent la relation de Lux et Eric est un peu normale. Sur le moment. Mais une fois qu’ils se sont calmés, leur meilleure solution est d’éloigner l’homme qu’elle aime parce que c’est Mal de sortir avec quelqu’un de plus âgé. Et tout le monde s’accorde à dire que c’est Mal. Lux en veut cinq minutes à ses parents puis passe à autre chose. J’aurais pu être plus concilient avec l’intrigue d’Emma si Baze ne s’était pas braqué dès le départ. J’ai aimé la conclusion : même s’il l’aime, il n’arrive pas à s’ôter l’image de son père en train de la toucher, et ça restera entre eux deux pour toujours. Mais tout le chemin pour en arriver là m’a fait lever les yeux au ciel. Quand on veut s’installer avec une personne et vieillir à ses côtés, on ne décide pas de tout détruire juste parce qu’elle sortait avec votre père avant. Si ? Je suis vraiment trop ouvert d’esprit ? Je veux dire, on essaye au moins un peu. Quant au flash-forward, j’ai été un peu outré par tous ces changements qui, pour certains, font très cheveux sur la soupe. On sent bien que c’est le point jusqu’où la série aurait aimé aller (même si elle ne sait pas compter : la fin de l’année scolaire 2012, c’est dans moins d’un an et demi). Après, j’ai quand même eu le sourire aux lèvres de les voir tous heureux et enfin à leur place. Les retournements inattendus collent bien au titre de Life Unexpected. C’est une série qui m’aura fait beaucoup me moquer d’elle, qui n’aura pas su être une bonne chose, qui disparaitra vite en fumée dans ma mémoire, un peu comme une bonne cigarette savourée avec une pointe de culpabilité, sachant pertinemment que je ne dirai peut-être pas non à la suivante.

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