samedi 25 septembre 2010

Smallville – 10.01 – Lazarus


Vous voulez connaître le vrai secret de Clark ? Demandez-vous à quoi sert exactement le marteau... 


Au programme de ce season premiere de la dernière saison, du bon, du moins bon et du très con, comme d’habitude. Il y a des pistes intéressantes et l’histoire semble moins longue à suivre que celle de Zod l’an dernier.

La Plus Grande Menace que le Monde ait JAMAIS Connue, numéro 5
C’est bien connu à présent, chaque année, Clark va devoir affronter son pire ennemi, le truc le plus dangereux auquel il ait jamais été confronté. La sauce avait plus ou moins pris au cours des saisons passées. Disons qu’une armée de mutants à la solde de 33.1 pouvait paraître dangereuse. Bien plus qu’une boule violette censée contrôler Clark. Mais bien moins que l’Ultime Destructeur de la Terre, qui malgré une conclusion mollassonne, aura surpassé la menace des figurants Kandoriens de la saison passée.

Au sommaire de cette ultime saison donc, un nouveau vilain que l’on a encore bien du mal à saisir, ce qui n’est pas un mal. Dans le season premiere de la saison 9, on avait déjà l’impression d’avoir fait le tour de Zod. Or cette année, Darkseid (si c’est bien le coco que j’ai reconnu en fin d’épisode) se la joue très discret et mystérieux.

Oui oui, discret et mystérieux !

Résumons ce que l’on a appris :
Tess est morte en fin de saison dernière. Peu après, une mamie est entrée dans sa chambre et l’a conduite à Cadmus Labs où Tess se réveille guérie de sa blessure et accessoirement toujours vivante. Sur place, des dizaines de clones de Lex l’accueillent avec plus ou moins de sympathie. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur Alexander, la version enfant gentille de Lex, jouée par un énième nouvel acteur. Tess n’étant pas très maligne, elle libère un vilain vieux Lex qui fait le vilain pendant dix minutes avant de mourir de façon idiote après avoir confirmé la mort de Lex1.0 en saison 8. Personnellement, ce n’est pas après m’avoir sorti un labo de clones qu’on me fera croire qu’un mec chauve inexplicablement malade en saison 8 était le véritable Lex. Le côté obscur de l’histoire, c’est l’origine de ce labo. Etait-ce un projet de Lex ? De Darkseid ? Des deux ?
Les vilains petits points rouges et noirs
Autant de questions qui ne sont pas vraiment éclairée avec l’intrigue d’Oliver et Chloé, plutôt confuse elle-aussi. L’an dernier, Oliver était kidnappé par des trucs assez agressifs avec les conduits d’aération. Il s’avère que ce ne sont que des hommes qui aiment torturer les gens tout nus. Pour le retrouver, Chloé n’hésite pas à mettre en péril sa santé mentale. Ensuite, hors champ, elle parvient à organiser un échange pour le sauver. Qui sont ces gens ? Pourquoi ont-ils acceptés cet échange ? A entendre le discours du bourreau, j’ai pensé au DDS (Departement of Domestic Security bitch !) qui avait cherché des poux à Chloé en saison 7. J’imagine qu’elle est partie bosser pour eux, histoire qu’Allison Mack aille faire ce qu’elle a à faire et puisse revenir de temps à autre au long de la saison.
Personnellement, je trouve que Mack fait un peu chier. On la sent vraiment absente de l’épisode, l’esprit déjà ailleurs. Je suis prêt à parier qu’elle ne joue même pas son rôle dans la scène de l’échange, couverte d’une cagoule. L’actrice n’exprime aucune émotion. Et son inquiétude pour Oliver est loin de transpirer. Kristin Kreuk, pour ses cinq épisodes en saison 8, avait eu la décence d’offrir au personnage de Lana une de ses meilleurs interprétations.
C’est comme Michael Rosenbaum. On imagine bien Kelly et Brian l’appeler pour qu’il vienne jouer sa version vilaine vieillie. Mais par caprice, celui-ci préfère encore s’abstenir, laissant un acteur non pas médiocre mais assez éloigné du jeu de Rosenbaum prendre sa place.
Lois & Clark
Ça fait un bien fou que Lois connaisse le secret de Clark. Même si pour l’instant, ils n’en sont pas encore au full disclosure, on imagine mal la série tenir longtemps cette dynamique. Même si les petites scènes où elle fait mine de jouer l’idiote étaient terriblement mal écrites, il s’en dégageait un petit charme digne de la série des années 90. Après, je pense qu’à trop faire de clin d’œil, la série se mord la queue.

Ça va peut-être aller là !
Entre Lois sur la croix, Clark le Dieu Atlas et la petite conversation paternelle digne des premières saisons, on perd un peu notre temps entre nostalgie et référence mal placée. Lost a prouvé l’an dernier qu’une surenchère de référence aux saisons passées étouffe le récit et lui donne un air prétentieux.
Par contre, j’aime bien le nouveau Clark un peu plus sombre, violent et imbu de sa personne. Il va sans dire que c’est toujours plus appréciable qu’un héros parfait sans relief.
Les conneries de l’épisode


Il n'y avait pas un truc sur ton torse ?

Chaque épisode recèle son nombre d’idioties. Celui-ci n’échappe pas à la règle, et ce très tôt :
- Lois et Clark en pleine rue en début d’épisode, sans voiture ni passant alors que le soleil se lève. Dé-bile.
- Lois et Clark au Planet complètement vide en pleine journée (le budget figurant a été charcuté ou quoi ?)
- L’espèce de vague verte immonde qui surplombe Clark dans sa scène dans le champ. Inutile et mal fait.
- La clé qui fait des siennes et téléporte Clark ET le costume à la Forteresse, apparemment débarrassée de ses colonnes noircies par Brainiac.
- Le beau torse d’Oliver, guéri de son Z zodien.
Si les conclusions sont un peu faites à l’arrache (Chloé et son échange, Alexander qui trouve le manoir, Lois en Afrique), elles laissent des pistes intéressantes pour la suite de la saison.

vendredi 24 septembre 2010

Bilan de la semaine


The Vampire Diaries - 2.03 18/20


Des loups-garous menaçants et bien foutus (you know what I mean). Une relation Elena/Damon à laquelle j’arrive à croire. Pas trop de Bonnie. La relation mentor/élève entre Stefan et Caroline qui sert bien les deux personnages. Et une Caroline qu’on a peur de perdre à chaque minute, que le danger vienne d’elle ou d’ailleurs. La série fait un peu mieux chaque semaine, exactement comme l’an dernier.



Community - 2.01 16/20


La série est toujours aussi géniale. Revenir sur l’élan d’amour de Britta n’était chose aisé, ils ont réussi à rendre ça très drôle. Annie et ses réactions étaient hilarantes. Betty White de même. Et à ma grande surprise, Chang a réussi à me donner envie de le revoir la semaine prochaine.



The Event - Pilote 14/20


Bon je suis sûr qu’au prochain, je détesterai la série. Mais alors ce pilote en fragment avec des points de vue multiples, un cliff fantastique, Weaver en prisonnière du nord, Alex en président et un beau gosse qui n’a pas trop mal vieilli, moi j’adhère. C’est une série commerciale, ciblée et clichée. Je suis tombé complètement dedans et j’en redemande. Comparée à Flashforward, elle prend quand même moins son spectateur pour un con.



Modern Family - 2.01 14/20


J’ai toujours trouvé la construction de cette série un peu plus travaillée que Cougar Town, qui est très académique en bien des aspects. Gloria était hilarante. Et le propos de l’épisode sur le passé et ses entraves était plutôt pertinent. 


Hellecats - 1.03 13/20

Moi je l’aime bien cette série. Je n’y suis pas accro ou quoi que ce soit, mais les numéros me plaisent, aucun personnage ne me sort par les trous de nez et je passe un bon moment. Maintenant, il faudrait un peu plus de romance, parce que ça ne démarre pas encore. Mais j’y crois.

Cougar Town - 2.01 13/20

Un retour fort sympathique. J’ai aimé retrouvé l’atmosphère de la série et les personnages auxquels je me suis attaché. Après, si je n’explose pas de rire au moins deux fois, on ne peut pas parler d’un épisode extraordinaire.


Life Unexpected - 2.02 09/20

J’avais été inexplicablement séduit par la season premiere. La faute à de bons petits cliff que je n’avais pas vu venir et à plusieurs rebondissements bienvenus. Mais enfin, la série est revenue à ses petites habitudes insupportables. Et parmi elles, les monologues des personnages confiant leurs états d’âmes pendant deux minutes est sans aucun doute la pire de toutes.


Glee - 2.01  8/20

Pendant les ¾ de l’épisode, je pensais lui donner 15, tellement je riais, j’appréciais les chansons, les abdos de Mike Chang et le côté hyper sexy qui manquait à la série (le petit blond ? yummy). Et puis finalement, les deux nouveaux personnages ultra sympathiques introduits dans tout l’épisode ne rejoignent pas le glee club. On a donc passé un épisode à les découvrir… pour rien. Tu ne changeras jamais glee !

Lone Star - Pilote  8/20


« Le meilleur pilote de cette rentrée très chargée »
Sérieux ? Ce truc chiantissime, bourré de cliché où on anticipe les répliques cinq secondes à l’avance ? Pas possible !
« les inspirations sont principalement Breaking Bad et Mad Men. »
Sans la force et la classe de l’un ou de l’autre.
 « un pilote super bien réalisé »
« Du côté visuel des images qui bougent »
Sinon ça doit s’appeler des photos, ou des diaporamas peut-être. Quant à dire que c’est super bien réalisé, on va dire que c’est pas horrible mais y a vraiment rien d’incroyable. Aucun plan très original, aucun parti pris de réalisation marquant. Et la musique devrait penser à se calmer.
« C’est une idée de série toute neuve. »
Mis à part toute la partie Dallas qui prend les ¾ de l’épisode, tout à fait. Ça n’en fait pas une bonne idée pour autant.
« ce premier épisode nous rend Bob très sympathique, très vite, avec une efficacité redoutable en dépit du fait qu’il soit un parfait salaud »
Ou pas. Le personnage est détestable de bout en bout, et la monstrueuse tentative pour le rendre sympathique quand il sort de la mouise un petit caissier m’a fait hurler de dégoût. Mais je comprends que Ju s’identifie.

vendredi 17 septembre 2010

Death


Spoiler sur Roswell, Six Feet Under, Buffy…
Je viens d’achever le visionnage du neuvième épisode de la dernière saison de Six Feet Under, celui où Nate succombe à une attaque cérébrale. L’épisode dans son ensemble m’a fondamentalement bouleversé.
La mort d’un personnage de série, quand elle est traitée de façon réaliste, m’a toujours ramené à ma propre finitude. Six Feet Under traite à chaque épisode du deuil, mais ce n’est que lorsqu’il touche des personnages connus qu’elle traite le mieux son sujet. Sinon, elle ne fait que dépeindre les pompes funèbres comme une entreprise anodine : soumise à des problèmes financiers, des relations entre collègues et au quotidien de la vie. Les morts qui passent ne sont que des patients dont ils doivent s’occuper.
Cet épisode 9 m’a rappelé the Body de Buffy, l’épisode où Joyce est découverte morte dans son salon, elle aussi foudroyée par une attaque cérébrale. Dans ces deux séries, la longueur de l’attente est dépeinte avec brio. De même, dans les deux séries, on s’attache à dépeindre la vie qui continue en parallèle du drame. Dans Buffy, Dawn vit sa vie de lycéenne juste avant d’apprendre le décès de sa mère. Dans Six Feet Under, Ruth ne parvient pas à renouer avec Hiram, un ancien amant, avec qui elle est partie camper. Même à l’hôpital, tandis qu’ils attendent des nouvelles de Nate, ses proches sont ramenés à leur propre vie. David découvre apprend à connaître ses fils adoptifs. Claire se rapproche de son rancard d’un soir, alors que leur rendez-vous se passait mal, et Brenda tente de surmonter ses problèmes de couple avec Nate.
Le deuil n’est pas quelque chose de facile à gérer dans une série. La plupart se cassent les dents dessus quand elles ne se contentent pas simplement de l’occulter. L’une des séries qui a parfaitement su traiter le sujet est Roswell. Dans une épisode écrit par Ron Moore, lui-même frappé par la mort d’un ami à l’âge des personnage, toute la bande affronte la disparition d’Alex dans un accident de voiture. Le rapport au corps, à l’absurdité de la mort, à la violence de la disparition,  et enfin à la douleur du vide laissé, est sublimement rendu dans un épisode parfaitement déchirant.
Malheureusement, ces séries sont de rares exceptions. La plupart du temps, les personnages tournent vite la page, trop occupé par leurs histoires trop importantes pour prendre le temps de s’arrêter. C’est le cas de Lost (qui, malgré de nombreuses morts, n’a jamais su rendre compte du deuil), de The Vampire Diaries (série bien trop rapide pour pouvoir s’arrêter un instant sur la perte d’un proche) et de True Blood (où la mort frappe de manière bien trop improbable pour pouvoir toucher : Eggs…).

mercredi 15 septembre 2010

Une année dans Plus Belle La Vie



Ninon sort avec un Tchéchène qui veut retrouver sa fille, Lara, enlevée dans son enfance par la nouvelle copine de Vincent, Michelle. Mais comme Lara est la nouvelle copine de Raphaël et que sa mère, Agnès, déteste Ninon puisqu’elle a brisé son mariage avec Benoît, elle assomme Ninon, kidnappe Lara et se fait virer par sa famille parce que non franchement, c’est vraiment trop une garce. Le tchétchenne et sa fille fuient au Canada, parce que c’est sûrement mieux qu’à Marseille.


Dans le même temps, Sonia fréquente d’un peu trop près un activiste de gauche nommé Pablo, ce qui déplaît fort à Maxime. A raison puisque Pablo se fait sauter la gueule avec sa propre bombe par accident. Pas de bol, ça passe pour du terrorisme et Sonia échoue en prison. Pour la sortir de là, Maxime ne trouve rien de mieux à faire que d’intégrer un groupe terroriste, le Clash (rha ce nom). Il ne réussira qu’à se faire manipuler par une rouquine diabolique qui avait instigué une vengeance bien compliquée parce qu’elle était amoureuse de Pablo.


A ce moment, Benoît est au plus mal et ne supporte plus d’être tout seul. Du coup, il couche avec une de ses pensionnaires au foyer qu’il dirige. Mais comme un violeur en série rode dans le coin et qu’à son réveil, Benoît ne veut plus voir la gamine, cette garce se venge en le faisant accuser de viol. Pire, Maître Sangha, l’avocat de Benoît, trouve que c’est le moment de révéler à l’handicapé qu’il a renversé il y a trois ans qu’il L’A RENVERSÉ IL Y A TROIS ANS. Donc pendant que Benoît change chaque semaine de compagnon de cellules, tous plus drôles les uns que les autres, Maître Sangha se fait assommer par son handicapé qui lui sert de la compote de pomme au dîner. Tout ceci passerait encore si Raphaël et Sybille n’étaient pris en otage par un type répugnant, qui trouve qu‘ils ont le profil pour vendre de la drogue. Du coup, Raphaël le tue à grand coup de coke pure. Quant au violeur en série qui rodait dans le coin, il s’avère être le dernier compagnon de cellule de Benoît.

Pas de bol !

 Il sort avant lui, juste le temps de faire bien peur à tout le monde avec sa voix grave et de se faire bombelacrimogeniser par Ninon. Benoît sort aussi, mais fait la gueule.

Parallèlement, Mirta, Blanche, Melanie et Céline font de la randonnée au Maroc, trouvent des cadavres dans des puits, échappent à des scorpions, se perdent dans des ruines et se font finalement sauver par des hommes des vrais. Foutues bonnes femmes.

A peine remise de son mois de prise d’otage que Sybille tombe amoureuse d’un petit gitan très moche appelé Johnny. Johnny et son clan squattent tranquillement un terrain de Phénicie, ce qui plait fort à Céline qui est en manque d’amis, mais déplait fort à Vincent qui pense que les gitans refilent des verrues. Mais tout ceci devient grave lorsqu’un gitan se fait poignarder au poignard. Qui l’a tué ? Peut-être Boher car après tout, sa compagne, Armelle, s’était faite bousculer par ce gitan, ce qui avait mis en danger la vie de son bébé. Mais Armelle s’en fout un peu de ça, parce que quand la vieille sorcière gitane lui dit que son bébé est maudit parce que Boher a du sang sur les mains, elle le dénonce, fait croire qu’elle avorte et fuit au Canada. Complètement folle la Armelle. Mais moins que Marie Bergman, la nouvelle commissaire, qui finit par péter un câble en renversant son bureau pour dire que Boher l'a agressée et qu'il doit être jeté en prison pour le meurtre du gitan. Tout le monde le croit coupable sauf Samia, qui finit par prouver que c'est Marie La Gitane qui a tué le gitan.

En plus ça se voit qu'elle est gitane, non ?

 Fort heureusement, avant de mourir de vieillesse et de rendre la vue à Guillaume (qui l'avait perdue à cause d'un cracha gitan), Stella Flores avoue le meurtre du gitan, et le clan part à Toulon, laissant Sybille très triste de la perte de Johnny. Marie, qui est sa soeur, s'en fout et ne culpabilise pas d'avoir poignardé quelqu'un à multiple reprises. Inquiète, elle décide d'aller se faire aider et disparaît de la série. Quand Boher est libéré de prison, il roule une pelle à Samia au moment où Franck abat un terroriste avec un sniper. Euh... quoi ?

Deux semaines plus tard, Franck revient avec la pire intrigue de la série et la pire méchante possible : Elvire. Franck est en fait un tueur à gage des services secrets qui revient à Marseille pour espionner Yanis Kodja, un terroriste qui va pas tarder à tout faire péter. Samia tombe amoureuse de Yanis car Boher est redevenu raciste. En réalité, Boher est sommé par le juge Estève d'infiltrer un groupe d'extrême droite qui torture à la gégène sur les tétons : la Flèche Blanche. Tout cela finit par donner une intrigue super chiante avec une Blanche qui râle à chaque épisode. Entre Wanda la complice du FLN dans les années 60, Yanis le journaliste infiltré mais chef terroriste et Elvire la chef des service secret prête à faire exploser une bombe dans une boîte pour avoir un budget, on a tous envie qu'ils meurent dans d'atroces souffrances.

Meurs !

 Ce qui arrive à Yanis, qui meurt étouffé et à Elvire qui se prend une balle dans la tête. Franck quitte Blanche et repart on ne sait où. Et cette intrigue retourne dans les limbes de l'oubli.

Peu avant, Céline se sent suivie tous les quarts d'heure et tout le monde craint que Céline La Folle ne soit de retour. En fait, c'est son frère jumeau Julien qui la file. Il n'est jamais mort noyé comme Céline le croyait mais vit dans un asile depuis 25 ans. Il est amoureux d'une infirmière insupportable, Adrianna, dont la gamine encore plus insupportable ignore que son père tabasse sa mère. Guillaume tombe amoureux d'Adrianna, ce qui énerve beaucoup Julien. Quand toute la vérité est révélée, Julien peut sortir de l'asile. Mais le fils à moitié sourd d'un vieux mafieux amnésique désire se venger du coup de fusil que Julien a tiré quand il était petit et lui fait de l'acuponcture hypnotisante qui le pousse à noyer Céline. Mais incapable de faire du mal à sa sœur, Julien tente de se noyer. Céline, qui a peur de l'eau, parvient tout de même à l'empêcher de commettre l'irréparable. Le fils à moitié sourd d'un vieux mafieux amnésique est arrêté et Johanna qui sortait avec lui n'est pas très contente. Finalement, on trouve que Julien n'est pas encore tout à fait normal et on le remet dans un asile super cool. Quant à Adrianna, qui a fait arrêter son mari pour coups et blessures, elle emménage chez Guillaume avec son insupportable mioche.

Vous comprenez, je suis mon coeur là où il me mène !

C'est alors que Vincent se reçoit un coup de couteau dans le dos, ce qui le pousse à être insupportable avec une infirmière, Louise, dont le mari est un homme qu'il a mis sur la paille. Vincent se découvre une conscience et tente de se racheter. Mais le mari se fait arrêter pour avoir tenté de tuer Vincent. Puis il se suicide en prison. Désespérée, sa femme enceinte quitte la ville pour aller l'enterrer.
Dans la continuité de sa rédemption ponctuelle, Vincent inspecte les sous-sol du Select avec Agathe. Manque de chance, les sous-sol sont hostiles et s'effondrent sur eux. Prisonniers pendant des jours, ils s'engueulent tout le temps et donc, sympathisent.

Sérieusement ?

Avant de trouver un squelette. Une fois sauvé, ce mort obsède Vincent qui fait la lumière sur son assassinat : sur le point d'épouser Anémone Vitreuil, il s'était fait poignarder par Roland puis achevé par sa soeur et Vitreuil, avant que Roland ne cache le cadavre dans son sous-sol. En apprenant cela, la plus très enceinte Louise, revenue au mistral pour se venger, y voit une bonne manière d'éradiquer les Chaumette. Elle poignarde la soeur de Roland, fait accuser Vincent avec ses empreintes sur l'arme du crime et empoisonne Ninon à grands coups d'insecticide. Mais Léo devine que la Folle est folle et l'arrête juste à temps. Louise a perdu la raison en même temps que son bébé qui est mort né pendant son absence.

Peu avant, on braque la banque du Mistral et détruit la superbe voiture de Boher. Mais au moins, Guillaume, Djawad et Wanda ont chacun un petit diamant.

Plus tard, à Rio de Janeiro, Luna succombe à ses blessures à la suite d'un accident de voiture. Heureusement, un fou de Dieu la ressuscite et Luna retourne au Mistral auprès des siens, suivie de près par son mari Vadim. Le Fou de Dieu fait à son tour son apparition et commence à s'intéresser à Vincent qui suit un coach de vie dont la fille a été sauvée par le Fou de Dieu. Ninon flaire la secte et envoie un autre reporter fouiller la maison du coach de vie. Sans nouvelle pendant quatre jour, elle se rend à son tour à la demeure où elle découvre le cadavre du coach de vie et celui de sa femme. Quand elle veut confronter son collègue journaliste, elle se fait empoisonner dans un champ et le journaliste se fait tuer à grands coups de fusil. Fort heureusement, Ninon est sauvée par la trachéotomie de Vadim dont la femme, Luna, a des visions de l'avenir depuis sa résurrection. Du coup, elle se comporte comme une folle et menace Adriana et Alix avec un couteau parce qu'elle a vu Guillaume en sang près de Notre-Dame de la Garde. Mais en fait, c'est le sang de Vadim que Guillaume a sur les mains.

Catastrophe !

Luna s'échappe de l'asile où on l'a placée en attendant de savoir quoi faire d'elle et sauve Vadim avant qu'il ne se fasse quand même tuer. Dans le même temps, la fille du coach de vie mort couche avec le Fou de Dieu qui l'appelle l'Elue et Alix est la pire conne sur Terre.

Saleté !

mardi 14 septembre 2010

True Blood – 3.12 – Evil is going on



Il paraît que ce n’est pas très gentil de tirer sur une ambulance. Mais pour ma part, je pense que quand un animal ne sert plus à rien, autant l’achever avec un bazouka. Contrairement à son habitude, True Blood nous a offert un season finale des plus mous, où se mêle l’ennui au ridicule. Et le pire dans tout ça, c’est qu’Alan Ball en est l’auteur. Lui qui a offert à cette saison l’épisode où Tara explose la tête de Franklin. Comment peut-il passer du si jouissif au si soporifique ?
Si les précédents season finale n’étaient pas dénués de lenteur, ils étaient dotés de séquences d’une vingtaine de minutes au  suspense à couper le souffle. La confrontation entre Sookie et René reste un des moments les plus intenses de la série, avec un Bill en plein soleil et un Sam arrivant à la rescousse. Quant au combat contre Maryann, il était tout aussi prenant, du fait des nouveaux pouvoirs de Sookie et de l’ambiance de mariage glauque à souhait.
Ici, rien de tout ça. On se retrouve avec un final où les enjeux sont quasi nuls. Pas de confrontations de dernière minute, pas de suspense. Les personnages passent leur temps se lancer des tirades sans fond, quand ils ne sont pas tout simplement détruit par une écriture lapidaire.
Sssssookie sssssucks !
Prenons par exemple Sookie, la serveuse de Louisiane qui peut botter des fesses. Sa conversation avec Russel est un des passages les plus improbables de l’épisode. Elle y envisage de se laisser séduire par les propositions de Russel qui lui promet de tuer Bill et Eric si elle le désire. Sookie prétend que c’est le cas et l’épisode prouve par la suite qu’elle mentait. Cela ne rime à rien. La conversation ne mène nulle part, à l’image d’intrigues qui se bouclent d’elle-même sans raisons, de même qu’elles débutent sans raison. Quelqu’un a-t-il compris pourquoi le roi avait kidnappé Bill en début de saison ? Si c’était pour Sookie, pourquoi ne pas la kidnapper elle plutôt que Bill ? Le plan du roi n’a pas de sens, de même que l’agissement de Sookie quand elle lui parle. Son sadisme quand elle se débarrasse des restes de Talbot ne correspond pas du tout au personnage. Sookie peut tuer un ennemi, mais elle n’a jamais pris de plaisir à procurer de la souffrance. Son rire démoniaque faisait bien tâche.

C'est ça, rigole connasse !
 J’espérais qu’il y ait un rapport avec « la lumière » dont parlait Claudine, celle que les vampires risqueraient de voler. Du fait qu’elle avait énormément de sang de vampire dans son organisme, je croyais que cela commençait à influencer sa personnalité, mais rien ne vient confirmer cette théorie au cours de l’épisode. De ce fait, la personnalité de Sookie ne ressemble plus à grand-chose. Le personnage change d’avis comme de chemises, vire Bill avant de le reprendre pour mieux le virer et le reprendre jusqu’à ce qu’elle le vire. C’est insupportable !
Alors son départ pour le pays des fées clochettes, franchement, qu’est-ce qu’on en a à foutre ?


  Tara rocks !

Tara a été mon personnage préféré de la saison. Elle n’a certainement pas bien commencé, à pleurer pendant tout le season premiere, à agresser Sookie comme une tarée, mais son intrigue avec Franklin a totalement racheté le personnage. Progressivement d’abord, puis à partir de l’épisode cinq, son personnage a été marqué par une prise de conscience. Elle a décidé de prendre les choses en main pour s’en sortir. Manipulant Franklin, lui explosant la tête, sauvant Sookie, dégageant Bill de la camionnette… Toutes ses actions étaient cohérentes avec son passé et sa personnalité, en plus d’être parfaitement compréhensibles. Tara a l’avantage d’être le personnage le mieux écrit de la saison. Sa conclusion dans cet épisode manquait de peps, c’est certain. Mais cela faisait plaisir de la voir se débarrasser de ses démons pour prendre un nouveau départ. Elle mérite de vivre en paix. Sa bad-assitude va certainement me manquer l’an prochain, si le personnage ne revient pas. Mais je suis très satisfait de sa conclusion.

Bill the mother fucker
Si la sympathie qu’on pouvait éprouver pour ce sale connard moralisateur et même pas drôle a considérablement faiblie cette saison, ce n’était rien comparée à son attitude détestable dans le final. Voilà un personnage que j’aimerais voir disparaître de la série. Bill est un véritable boulet. Son histoire avec Lorena ? D’une lourdeur insupportable ? Son espèce de faux dilemme entre le bon et le mal au cours de toute la saison ? Boring ! Quant à l’acteur, son coup de vieux ne lui réussit pas. Son couple avec Sookie ne ressemble plus à rien et ses trahisons multiples finissent de détruire les miettes de psychologie qui lui restait. Qu’il se retourne contre Eric et Pam était vraiment de trop. Alors je ne parle pas de sa dernière scène avec Evan Rachel Wood. Parce que non, un remake de Matrix ne pourra jamais rendre service à un personnage. Jamais…
Non mais quel cliff à la con franchement. Au secours.
En vrac, les trucs pas mal
- Le retour d’Alcide. Il n’a peut-être pas beaucoup servi dans ce season finale, mais l’acteur était plus hot que jamais et apportait des scènes reposantes. Il donne envie d’en apprendre plus sur lui l’an prochain. Surtout que l’univers des vampires commence sérieusement à tourner en rond.
- Pam. Comme d’hab, ses répliques sont les meilleures et l’actrice est toujours géniale. C’est incompréhensible que son temps d’antenne soit si limité.
 - Le maquillage de Russel et le personnage en lui-même. J’ai été vraiment bluffé par le corps carbonisé. Ses menaces en fin d’épisode 9 auraient mieux fait de mener à une guerre humain/vampire où Russel aurait eu le loisir de déverser sa cruauté face à une team sookie prête à tout pour l’arrêter. Ça, ç’aurait été un final mérité pour le personnage. Ici, on est juste déçu qu’il soit si passif.
Ils sauvent les meubles

- Lafayette et ses nouveaux pouvoirs. C’est assez cool l’idée de l’infirmier gay sorcier. Et j’aime bien le fait que Lafayette découvre les secrets des gens de cette façon. C’est plus classe que d’écouter les pensées des autres d’un air niais.
- Toutes les scènes avec Hoyt et Jessica. S’ils sont vraiment isolés dans ce dernier épisode, on apprécie autant l’humour de la scène « intervention » des proches d’Hoyt que son achat d’une maison où il espère vivre heureux avec celle qu’il aime. Après, la maman sniper, faut voir…
Et le pire pour la fin
Sam et sa déchéance totale. Sa dernière scène avec Tommy était ridicule et profondément conne. Sam tire son frère et qu’il le rate ou non n’a aucune importance. Cela prouve qu’il n’a pas évolué depuis cette fameuse fois où il a assassiné deux personnes pour de l’argent. Ce passé comme cette évolution sont tous deux crétins et symptomatiques d’une envie de détruire un personnage qui apportait un certain équilibre à la série.

Pour résumer, les personnages les plus présents sont tous détestables. Ceux qui le sont le moins disparaissent ou occupent un temps d’antenne très limité. Tout ça n’augure rien de bon pour la suite. Reste à espérer que l’an prochain, plus de la moitié des épisodes seront agréables à visionner, contrairement à cette saison. Et sinon, je ne pense rien de l'intrigue de Jason. Du tout.

vendredi 10 septembre 2010

The Vampire Diaries – 2.01 – The return




Il fallait s’en douter, le season premiere de cette nouvelle saison ne pouvait pas être à la hauteur des attentes qui n’ont pu que grandir durant ces derniers mois. Comment réussir à atteindre le niveau de jouissance d’un simple « Hello John. Goodbye John » lancé par Katherine en fin de saison dernière ? L’épisode, néanmoins, s’en tire haut la main en maintenant l’ambiance de la série tout en lançant de nouvelles pistes.



Katherine is in da place


Les scénaristes ont eu un parti pris étonnant en ce qui concerne Katherine. Elles croisent la quasi-totalité du cast mis à part les deux Gilbert. Si sa rencontre avec Jeremy peut encore attendre un ou deux épisodes, la grosse déception de ce Premiere est d’avoir oublié de se faire rencontrer Katherine et Elena. Car c’était ce qu'impliquait le cliffhanger de l’an dernier. Or la confrontation n’a pas lieu. Et il est certain que, lorsqu’elle se produira, elle donnera l’impression d’arriver trop tard. Même Bonnie a eu droit à sa scène avec elle. Bonnie quoi !

Les personnages secondaires relayés au second plan de la seconde saison


Où est passée mon intrigue à moi ?


La Willow du pauvre avec son regard de veau ne semble pas prête à quitter le navire de si tôt. C’est bien dommage, car avec le coup de pute perpétré en fin de saison dernière, ses liens avec les membres importants du cast se sont considérablement étiolés. On le constate même dans cette scène parfaitement inutile et pourtant un rien touchante, quand elle se rend au chevet de Caroline en compagnie de Matt. Voilà ceux qui lui restent. Ses vrais amis. Mais si la série tue effectivement Caroline, comme le laisse supposer le cliff, il ne lui restera que Matt. Et à moins d’une histoire d’amour bien téléphonée entre elle et lui, je vois mal ce que les deux auraient à se dire entre deux scènes avec les vrais personnages.

L’autre protagoniste bien tranquille dans son coin, c’est Tyler. Il reçoit la visite de son beauf mais mignon tonton. Et il discute de façon détournée de son statut de loup-garou que les plus attentifs d’entre vous auront, comme Blackie et moi, devinés depuis l’épisode 10. Mais si, rappelez-vous, la grosse pleine lune derrière Tyler pendant genre 10 secondes de silence. Un silence qui n’est pas sans rappeler celui qui entoure cette intrigue. A part un léger froncement de sourcils de Bonnie, personne ne se demande pourquoi Tyler a entendu le bruit anti-vampire déclenché par la Machine de Jonathan Gilbert. Il y a donc fort à parier que ce froncement de sourcils aura des suites, ce qui fera du bien au petit Tyler. Il a beau boire de l’alcool avec Jeremy (mon Dieu, quels rebelles ces endeuillés, boire de l’alcool… chocking !), il n'en est pas moins isolé de tout l'épisode.

Pour en revenir à la « mort » de Caroline. On peut facilement penser qu’à la place de Jeremy, c’est elle qui va se transformer en vampire. Sinon, pourquoi autant d’insistance sur un Damon voulant donner son sang pour qu’elle guérisse et une Bonnie toute d’accord ? Si Caroline est morte la semaine prochaine, je crie au scandale. Et si elle devient vampire, j’attends une intrigue mieux gérée que celle de Vickie, avortée avant d’avoir pu se développer. Je crois qu’il serait temps de découvrir comment se débrouille un jeune vampire pour continuer d’exister sans égorger au petit dej.

Carré amoureux de la mort qui tue (sauf si tu portes l’anneau de la mort qui tue pas)



Stefan est amoureux d’Elena. Elena est amoureuse de Stefan. Damon est amoureux d’Elena. Catherine est amoureuse de Stefan. Personne n’aime Damon. Et avec ça, on vous sert un arc super novateur pour une série qui décidément surfe bien sur les clichés.

J’espère que Katherine est loin de nous avoir montré toutes ses cartes, car revenir uniquement dans l’espoir de reconquérir Stefan, c’est l’excuse la plus pitoyable au monde. Déjà parce que… euh… Stefan ? Sérieusement ? Qu’il convienne à Elena d’accord. Mais à une grosse méchante qui arrache les doigts avec un couteau, faut pas déconner.

On peut aussi interpréter ses paroles comme autant de manipulations faites pour semer la zizanie chez les Salvatore, ce qu’elle parvient à faire sans mal au bout de quarante minutes. C’est un véritable retour aux sources que nous propose la série. En plus du retour de la musique insupportablement omniprésente, revient le personnage du sadique Damon. Le previously s’est bien gardé de nous remontrer la conversation qu’il avait eu avec Jeremy juste avant de rencontrer Katherine : il montrait les premiers signes d’une véritable rédemption et les dévoilait gratuitement à quelqu’un dont il n’attendait rien. Un acte désintéressé qui laissait entrevoir une évolution positive du personnage.

Ce Season Premiere semble revenir sur son propos, en montrant que, sans l’amour d’Elena, Damon a vite fait de redevenir le sauvage égoïste qu’on découvrait l’an dernier. Un revirement quelque peu artificiel. Si j’avais détesté la soudaine sympathie et compassion éprouvée par les « gentils » envers ce violeur et meurtrier en milieu de saison 1, je m’énerve encore plus de voir la série retomber dans ses travers. Elena déclare haïr Damon de toute son âme, mais combien de temps lui faudra-t-il pour lui pardonner d’avoir tenté de transformer son frère en lui déboîtant le crâne ? Deux mois ?

Malgré le rythme toujours aussi soutenu et des personnages toujours aussi correctement écrits, on a encore beaucoup de mal à voir où va la série et si elle est capable de tenir sur la durée sans se répéter.

Et sinon, je déteste le nouveau logo.

dimanche 5 septembre 2010

Batman: Mask of the Phantasm


Batman et moi, ça remonte à loin. Si vous demandiez à ma mère, elle lèverait les yeux au ciel en poussant un long soupir désabusé. Quand j’étais petit, je n’avais que lui à la bouche. Les gens n’en pouvaient plus. Durant toute ma vie, j’ai eu des phases plus ou moins longues où je me replongeais dans son univers. Etonnamment, je n’ai jamais été très attiré par la matière originelle, à savoir les comics. J’en ai bien quelques-uns, dont la très bonne série « Hush » écrite par Jeph Loeb, mais je n’ai jamais été un fan. Probablement parce que, pour moi, Batman est le héros d’un dessin animé qui passe sur France 3 le matin.


Récemment, j’ai débuté une intégrale de cette série débutée en 1992, conscient que j’en avais surement ignoré plusieurs facettes, quand j’étais môme. De même que pour les films de Burton, je ne pouvais pas comprendre, du haut de mes cinq ou six ans, tous les tenants et les aboutissants de ce dessin animé, bien plus adulte que ce que j’aurais cru. Les histoires sont sombres, la psychologie des protagonistes travaillée et le personnage de Batman extrêmement bien traité. Bien sûr, la série a un peu vieilli et il lui arrive parfois de ne pas être très logique et un peu smallvidiote. Avec 85 épisodes au compteur, on ne peut pas faire que des chefs d’œuvre.

Après la première saison est sorti au cinéma le film Batman : Mask oh The Phantasm, que je viens de finir de visionner. Probablement doté de moyens plus conséquents que la série, le film n’a pas pris une ride. Enfant, je l’avais en VHS et le regardais fréquemment. Si déjà à l’époque, le générique d’ouverture m’envoutait, je ne mesurais pas la tragédie de Bruce Wayne comme je l’ai fait aujourd’hui. Déjà, ne serait-ce que dans son postulat de départ, la psychologie de Bruce est brillamment pensée. Il n’était qu’un gamin quand il a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Ce meurtre a également tué cet enfant passif et fragile. Bruce a fait le serment à ses defunts parents de défendre le droit et la justice. Il s’est entrainé pendant des années à maîtriser les techniques intellectuelles, scientifiques et physiques qui allaient faire de lui un justicier.

Le film insiste sur l’incapacité de Bruce à rester passif face à la violence et l’injustice. Même avant de devenir Batman, il devait intervenir pour protéger des innocents. Comme si, à travers tous ceux qu’il aide, c’étaient ses parents qu’il tentait désespérément de sauver. Et c’est pour cela qu’il ne pourra jamais s’arrêter, qu’il finira ses jours seuls, hanté par les remords. Fondamentalement, Batman est un héros tragique et les films de Nolan ont parfaitement su retranscrire cela.

Mask of The Phantasm parle d’un amour de jeunesse de Bruce, Andrea Beaumont, qui réapparait des années après l’avoir quitté pour venger le meurtre de son père. A travers la découverte de leur histoire passée, on apprend que Bruce aurait pu tout abandonner pour Andrea. Il y a une scène déchirante où le jeune homme d’un peu plus de 20 ans implore la bénédiction de ses défunts parents. Il se souvient de la promesse qu’il leur a faite, gamin. Mais il ne veut pas passer à côté de sa vie. Il aime Andrea et elle parvient à combler le vide laissé par ses parents. Malheureusement, elle disparait un jour et Bruce devient Batman. Si le film est quasiment parfait, ses dix dernières minutes peuvent laisser à désirer. Elles occultent la vendetta lancée contre Batman, accusé de meurtre (comme ne le fera surement pas Nolan) et choisissent l’ellipse facile pour conclure le personnage d’Andrea et sa vengeance.

Il n’en reste pas moins un excellent dessin animé qui dévoile une genèse du héros que je préfère à celle dépeinte par Nolan dans Batman Begins. Je recommande à tous ceux qui ne l’auraient pas vu ce petit bijou.

Inachevées

C’est en visionnant pour la deuxième fois l’intégrale de My So-Called Life que m’est venu l’idée de cet article. Je me suis demandé s’il valait mieux une fin aux séries plutôt qu’une situation laissée en suspens. A chaque fois qu’on en parle autour de nous, tout le monde dit combien c’est frustrant de ne pas avoir de fin, de devoir abandonner des personnages auxquels nous nous sommes attachés sans jamais connaître l’aboutissement de leurs destinées.




J’admets que dans certains cas, je partage cet avis. Mais je me suis rendu compte que pour plusieurs séries, les fins en suspens me convenaient. Dans My So-Called Life, le dernier épisode offre de très belles conclusions à tous les personnages. Rickie admet pour la première fois à voix haute son homosexualité. Patty rencontre Jordan et se remémore son ancien amour. Graham réalise le danger de son association avec Halie. Rayanne et Sharon admettent qu’elles sont amies. Et enfin, Brian déclare son amour à Angela de manière détournée et celle-ci n’arrive plus à savoir ce qu’elle ressent pour lui ou pour Jordan. Chaque personnage connaît une ultime évolution qui peut le mener vers d’autres horizons. Je préfère cela à des fins bouclées où il n’y a plus rien à se demander.

Dans Buffy et plus encore Angel, Joss Whedon conclut son œuvre sur une fin ouverte, pleine de possibles (d’où peut-être une certaine déception à la lecture des comics Buffy qui détruisent peu à peu la conclusion de la série).

Les fictions qui s’achèvent volontairement sont souvent décevantes dans leur aboutissement. Prendre Lost comme exemple est trop évident. Il rejoint plusieurs séries dont la dernière saison est calamiteuse. A côté de lui se trouvent Roswell, 24 dans son dernier tiers, Nip/Tuck, Ally Mcbeal, etc… Toutes ces fins de séries me poussent à me demander si l’annulation n’est pas préférable et si la petite frustration ressentie ne vaut pas mieux qu’une déception blasée.

Mouais bof...
Dans Terminator, The Sarah Connor Chronicles, l’histoire s’achève sur un jeune John Connor envoyé dans le futur qui vient d’annuler son existence et par conséquent sa position de leader. Les auteurs laissent entendre que c’est lui, le gamin de 18 ans, qui va devoir assumer cette fonction sans y être tout à fait préparé. Bien sûr, on aurait adoré en voir plus. Mais cette pseudo-conclusion n’est pas dénuée de poésie. La fin de Dark Angel laisse entrevoir l’opposition à venir entre l’humanité et la nation de transgénique créée par Max, établie à Terminal City. Là encore, cet inachèvement nous permet de quitter la série certes frustré, mais heureux car celle-ci est à son apogée, se fermant par son meilleur épisode réalisé par James Cameron lui-même.

Rha... Trop la classe !


Bien sûr, je ne dis pas que certaines fins de série ne sont pas réussies. J’ai adoré les conclusions apportées à The Shield et The Wire. La fin de Battlestar Galactica est pleine de poésie, tant dans son traitement des personnages que dans son propos sur l’humanité. Je suis actuellement en train de terminer Six Feet Under que j’avais abandonné il y a bien longtemps. Et je me suis laissé dire que, quoique profondément triste, la fin de la série était sublime.

Je pense juste qu’une annulation n’est pas toujours une mauvaise chose pour une série et j’ai souvent été satisfait de ces pseudo series finale. Même si j’ai bien la rage de pas pouvoir retrouver Melrose Place cette année.


I'll miss you Bitch !