dimanche 5 septembre 2010

Inachevées

C’est en visionnant pour la deuxième fois l’intégrale de My So-Called Life que m’est venu l’idée de cet article. Je me suis demandé s’il valait mieux une fin aux séries plutôt qu’une situation laissée en suspens. A chaque fois qu’on en parle autour de nous, tout le monde dit combien c’est frustrant de ne pas avoir de fin, de devoir abandonner des personnages auxquels nous nous sommes attachés sans jamais connaître l’aboutissement de leurs destinées.




J’admets que dans certains cas, je partage cet avis. Mais je me suis rendu compte que pour plusieurs séries, les fins en suspens me convenaient. Dans My So-Called Life, le dernier épisode offre de très belles conclusions à tous les personnages. Rickie admet pour la première fois à voix haute son homosexualité. Patty rencontre Jordan et se remémore son ancien amour. Graham réalise le danger de son association avec Halie. Rayanne et Sharon admettent qu’elles sont amies. Et enfin, Brian déclare son amour à Angela de manière détournée et celle-ci n’arrive plus à savoir ce qu’elle ressent pour lui ou pour Jordan. Chaque personnage connaît une ultime évolution qui peut le mener vers d’autres horizons. Je préfère cela à des fins bouclées où il n’y a plus rien à se demander.

Dans Buffy et plus encore Angel, Joss Whedon conclut son œuvre sur une fin ouverte, pleine de possibles (d’où peut-être une certaine déception à la lecture des comics Buffy qui détruisent peu à peu la conclusion de la série).

Les fictions qui s’achèvent volontairement sont souvent décevantes dans leur aboutissement. Prendre Lost comme exemple est trop évident. Il rejoint plusieurs séries dont la dernière saison est calamiteuse. A côté de lui se trouvent Roswell, 24 dans son dernier tiers, Nip/Tuck, Ally Mcbeal, etc… Toutes ces fins de séries me poussent à me demander si l’annulation n’est pas préférable et si la petite frustration ressentie ne vaut pas mieux qu’une déception blasée.

Mouais bof...
Dans Terminator, The Sarah Connor Chronicles, l’histoire s’achève sur un jeune John Connor envoyé dans le futur qui vient d’annuler son existence et par conséquent sa position de leader. Les auteurs laissent entendre que c’est lui, le gamin de 18 ans, qui va devoir assumer cette fonction sans y être tout à fait préparé. Bien sûr, on aurait adoré en voir plus. Mais cette pseudo-conclusion n’est pas dénuée de poésie. La fin de Dark Angel laisse entrevoir l’opposition à venir entre l’humanité et la nation de transgénique créée par Max, établie à Terminal City. Là encore, cet inachèvement nous permet de quitter la série certes frustré, mais heureux car celle-ci est à son apogée, se fermant par son meilleur épisode réalisé par James Cameron lui-même.

Rha... Trop la classe !


Bien sûr, je ne dis pas que certaines fins de série ne sont pas réussies. J’ai adoré les conclusions apportées à The Shield et The Wire. La fin de Battlestar Galactica est pleine de poésie, tant dans son traitement des personnages que dans son propos sur l’humanité. Je suis actuellement en train de terminer Six Feet Under que j’avais abandonné il y a bien longtemps. Et je me suis laissé dire que, quoique profondément triste, la fin de la série était sublime.

Je pense juste qu’une annulation n’est pas toujours une mauvaise chose pour une série et j’ai souvent été satisfait de ces pseudo series finale. Même si j’ai bien la rage de pas pouvoir retrouver Melrose Place cette année.


I'll miss you Bitch !


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