En voilà un bon épisode. Je ne dois pas être très objectif (déjà que je le suis rarement avec cette série). Un épisode écrit par les showrunner (certes pas Kelly et Brian mais quand même), centré sur Lana et réalisé par Allison Mack... Je ne pouvais qu’adorer. En plus de lever le voile sur les sept mois d’absences de Lana, l’épisode creuse le personnage en parfaite harmonie avec ces développements antérieurs. Et la cohérence du show s’en trouve renforcée.
Superlana, le défi
Il y a plus d’un an, Lex développait une armée secrète dans un étage appelé 33.1. Un vieil ami de Lois, Wes Keenan était au centre de ce projet. Il était le premier être humain devenu super soldat. Après l’anéantissement du barrage où tous les clones de Wes furent détruits, Lex abandonna le projet. On apprit peu après que parmi les différents clones, il y en avait eu un de Lana, qui lui avait permis d’orchestrer sa mort. Aujourd’hui, Lana s’est servi de cette technologie pour s’attribuer des supers pouvoirs.
Outre le fait qu’ils connaissent très bien leur show, les scénaristes arrivent à développer une histoire véritablement intéressante pour Lana. D’ailleurs, il est fort probable que cette histoire ait été planifiée depuis longtemps. Elle semble faire directement suite au 7.07, l’épisode où Lana avait perdu la tête à cause des pouvoirs de Clark. Ce n’est qu’après cet épisode que son rôle a brusquement changé d’orientations, prévoyant sa future sortie de la série. Les scénaristes ont été forcés de prendre un détour pour raconter leur histoire. Mais rétrospectivement, cela donne une nouvelle dimension à la médiocre saison 7. Ils ont même eu l’idée géniale (prévue à la base ou non) de faire kidnapper Lana alors qu’elle enregistrait sa vidéo d’adieu dans le season finale. Ainsi, son attitude invraisemblable et expéditive devient logique et cohérente.
Au final, et avec l’aide du Dr. Grohl, toujours dans le coin pour faire des expériences qui finissent mal, elle obtient des supers pouvoirs plus ou moins similaires à ceux de Clark et elle a la classe. Elle a la classe parce qu’elle s’est formée pendant plusieurs mois à porter des casseroles bouillantes par tous les côtés sauf le manche et pris des douches glacées (tout le monde vous dira que c’est très bon pour la peau et qu’en plus, ça allège votre facture d’eau. Par ces temps de crise, essayez-la)... Bon d’accord, cette partie avec le type dans les égouts qui se prend pour Ras Al Ghul n’était pas formidable. Je leur pardonne, ils n’avait juste pas l’argent pour louer David Carradine et ses apprentissages Rambaldien au Népal.
Quoiqu’il en soit, la fin de l’épisode aurait été la conclusion parfaite à la série, si les scénaristes avaient été libres de faire ce qu’ils voulaient avec l’univers de Superman. Après toutes les épreuves, Lana et Clark sont réunis, enfin débarrassés de tout ce qui entravait le bon fonctionnement de leur relation (y compris le sexe, en avant pour de nouveaux tremblements de terre) et s’unissent pour rendre le monde meilleur tandis que le soleil levant image à la perfection leur nouvelle vie naissante. C’est un peu terrible de se dire que tout ne finira pas ainsi.
La déchéance de Tess Mercer
Si je suis ravi de la tournure des événements pour cette chère Tess, il y a quelque chose qui ne m’avait pas fait tilter sur le coup mais qui me préoccupe : à quel moment Tess à su que Lex était vivant ? Durant tout le début de la saison, elle passe son temps à râler parce qu’il faut le retrouver et que Clark sait sûrement quelque chose... La semaine dernière, elle parle de Prométhée à Lana comme la seule chance de survie de Lex... What the fuck ? Il faut dire que Tess a été absente pendant trois épisodes. J’ose espérer que ce petit point noir sera expliqué.
En attendant, je suis très content que son Dark Side soit approfondi, du fait de la trahison de Lex. Cet état d’esprit lui va mieux que Lana et même si je n’aime pas les mises à mort abusivement violente, le visage en sang de Tess faisait bien plus peur que celui de Lionel l’an dernier (surtout que Cassidy Freeman s’est bien débrouillé pour faire passer plusieurs émotions en un seul plan).
Non seulement ce revirement de situation pour le personnage nous fait espérer de grandes choses pour la suite, mais donne une intensité supérieure à la scène où elle manque de tuer Lana. Aveuglée par sa vengeance contre Lex, elle croit user de méthodes discutables pour faire le bien. Quelque part, on la comprend.
Directed By
Je suis sûrement influencé par le nom de la réalisatrice, ce n’est pas la première fois que je me fais cette réflexion : à chaque fois qu’un épisode est réalisé par l’un des acteurs, je trouve qu’il y a plus de recherches dans les plans, plus de jeu avec la focus, moins d’ académisme et de prévisibilité à l’image. J’ai beaucoup aimé les flash-back sur Lana et les liens passés-présent faits par le montage. Dommage que la perruque filée à Kristin Kreuk n’était pas très convaincante. Surtout que dernièrement, j’ai vu dans Desperate Housewives et Damages que c’était possible de faire des perruques réalistes. Alors là, ils n’ont aucune excuse.
Mais bon sang que cet épisode était bon. C’est l’un des meilleurs avec le 8.06. Une seule et même histoire, bien narrée, bien rythmée. Plusieurs personnages développés, des acteurs en bonne forme (franchement, je ne vois pas quel reproche on pourrait faire à Kreuk cette semaine). Cette saison 8 est définitivement la meilleure de la série à ce jour.
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